Jeudi 10 février 2005 - Charles juliet , Au pays du long nuage blanc.
Vendredi 11 février 2005.
Je reçois le très beau catalogue de la grande exposition de Destiny Deacon, écrivain, photographe, vidéaste aborigène de grande qualité, que m'ont envoyé Nicole et Nicolas Kurtovitch de passage à Sydney.
" Des rires et des larmes dans chaque photo ", des histoires, des collages, dérangeants ou désarmants, des installations kitch, des montages à base de poupées noires décapitées à la hache, des boomerangs ensanglantés, des kangooros mutilés, des amis costumés, bric à brac d'interieurs remplis d'objets-souvenirs aborigènes, masques et accessoires, mises en scènes baroques... vitrines, écrans télé... Cette exposition va faire ensuite le tour du monde. J'espère qu'elle passera par la France. Au moins en Allemagne où Destiny Deacon eut un grand succès à la 11ème Documenta de kassel en 2002.
Edward Scheer avait déclaré la concernant : " "L’identité n’est pas une destinée. C’est un readymade.".
Dans une interview elle-même déclare récemment:
"Connaître l'artiste aide peut-être à savoir ce qu'il/elle veut exprimer par rapport à ses œuvres. Au cours des années, de très nombreux critiques d'art ont donné leurs interprétations et ont aidé à expliquer des concepts par rapport à moi et mes œuvres. Ils ont l'air de développer certains aspects qui sont intéressants pour leurs théories. Mais si on devait faire ma connaisssance, cela ne servirait probablement à rien. je ne ressemble pas vraiment à mes œuvres. Les gens peuvent penser que je suis agressive et cynique, mais ce n'est pas vrai. Comme vous le savez, je n'ai pas beaucoup de choses à dévoiler."
On comprend pourquoi on parle souvent de son " black humour".
Quand on fait référence à son activisme politique, elle ne répond que deux phrases :
" Je veux que les gens aient des idées. C'est le mieux qu'on puisse espérer."
L'exposition s'appelle : Marche et ne te retourne pas. Tout est dit.