Mesures, papiers, rendez-vous pour faire des devis...
Je ne m'en sors pas et essaie de garder le moral, tiraillé entre Botticelli et Thiron-Gardais.
Comme partout semble t-il cette semaine, la nature a explosé de ses milliards de fleurs. Dans la campagne ça donne des haies fleuries fabuleuses... qui fleurissent aussi dans tous les blogs...
17 heures arrivent (et oui d'un seul coup les 17).
Départ de Nogent le Rotrou pour Villeparisis.

Route du soir espoir ?
La Francilienne complètement engorgée... Je me demande à chaque fois, comment les parisiens ou ceux qui habitent en banlieue supportent chaque jour ces heures passées dans des files arrêtées, en subissant impuissants la pollution, l'énervement, la fatigue, la perte de temps, et les radios autant débiles que mensongères et pire, nous laissant croire que tout va bien et que nous sommes dans le meilleur des mondes...Quel lavage de cerveau ! À l'arrêt de mon côté, je photographie l'autre côté qui roule encore un peu mais pas pour longtemps..

Où trouver de l'espoir dans ce spectacle ?
Où donc porter son regard et accepter de poser ses yeux ?
Vers le ciel gris qui s'apprête à déverser toute son eau ? Pour ceux qui se disent chouette ça va laver ma voiture ?
Vers le bord de la route, où un pied de pâquerettes et une fleur de pissenlit solitaire trouvent la force ou le culot de supporter cette bordure infernale ? Pour les botanistes à la recherche d'indicateurs de pollution? Pour les amoureux de petites fleurs ?

Dans la haie fleurie elle aussi, ballottée du souffle des poids lourds et des exhalations pétrolières, déchirée par le grillage du centre commercial ?
Dans l'architecture massive de la signalisation routière post industrielle ? Pour les amoureux de la sculpture contemporaine, des friches industrielles, les esthètes et autres amateurs de Richard Serra (dont je fais partie) ?