Faire des crêpes l'après-midi pour les enfants chez ma voisine Micheline avec Christine, évidemment !

Refaire de son bureau le tour d'un monde qui n' existe plus avec les photos d'un type qui n'existe plus non plus, évidemment !

Aller voir sous une nuit étoilée dans le parc de l'abbaye un vieux classique d'Harold Lloyd (Safety Last ! (Monte là-dessus)), sur grand écran projeté comme dans le temps avec un appareil à bobines, gratuitement pour tous les habitants, évidemment !

Passer l'après-midi dans le champ voisin à jouer avec les filles et Chléa, la fille de Pascal G., histoire de glan(d)er , et oublier sa tristesse d'être obligé de repartir en Nouvelle-Calédonie, pour une histoire sordide de retraite qu'il ne pourrait pas toucher en France ... évidemment !

Fêter le permis d'Èmilie, peindre le mur de l'entrée, peindre des coeurs, évidemment !

Faire la sieste les lendemains de nuits blanches, réparer la toiture et vider la grange de souvenirs et traces inutiles, évidemment !

Diner devant la télé en regardant l'ouverture et la fermeture des Jeux olympiques, bien calées dans la banquette, en s'amusant et faisant un concours de photos reflets, évidemment !

Et puis faire la fête chez les voisins, bien boire, bien manger comme on sait le faire à la campagne, monter sur la table, et rire jusqu'à tard dans la nuit, faire la joie des enfants, évidemment !

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Bien sûr, je ne parle pas du vent violent qui empêchait souvent de manger dehors, les pluies fréquentes, les soirées fraîches,et certains soirs tristes d'été, mais je ne me plains pas, évidemment.
Il y a eu aussi Rodolphe et son déménagement, Mireille et ses mots croisés, et ce voyage en solitaire...Tous les mails échangés, les vieilles photos scannées, et
chaque soir dans mon lit la longue liste des assassinats du Sonora dont je ne connais pas le coupable, évidemment !.