Ballade avec deux l vient du Moyen-Age, où il signifiait en
musique
une
pièce vocale et instrumentale destinée à la danse ou en
littérature un
poème formé
de strophes égales terminé par un refrain et d'un couplet final plus court appelé envoi, ou aussi un
poème ayant pour sujet une légende populaire ou un épisode historique.
On pense bien sûr aux ballades de Chopin, et celles
de
François Villon...et à de nombreuses autres.
Belle analyse sur le
C.A.F.É canadien : "
...La ballade est donc une forme privilégiée
pour le lyrisme personnel. Mais ce lyrisme ne correspond pas tout à fait à une exaltation de la subjectivité.
Car à la différence des poètes romantiques,
le poète du Moyen Âge n'écrit pas gratuitement, pour lui-même,
sans souci des autres. Il fait partie d'une communauté, il vit
dans le monde et non hors du monde, même quand il se dit exilé, et
sa ballade ou sa complainte est toujours adressée à quelqu'un. C'est
pourquoi la ballade se termine par ce qu'on a appelé l'envoi: le poète
envoie justement son texte à un prince, un seigneur, à une personne aimée
ou tenue en haute estime, etc. Et s'il raconte sa vie intime, s'il s'apitoie
sur son malheur, c'est pour toucher cette personne, pour attirer sa pitié ou sa douceur.
.."
Balade avec un l est celle dont je parlais concernant
le " BM " de Chartres :
flânerie, promenade sans but précis avec par
extension
la sortie, l'excursion vers des lieux relativement proches.
Ces balades-là, de cette époque-là me rendent triste quand j'y pense : trop chargées d'ennui,
et de timidité, de rêves, fantasmes, et manque de confiance en soi, pour ne pas dire complexes.
Je me souviens en particulier d'une marche
tout un dimanche
après-midi dans le BM et les rues avoisinantes vides, avec une normalienne dont j'étais amoureux,
sans avoir osé ni lui dire, ni même lui prendre la main,
et de l'immense tristesse intérieure et frustration qui me tenaillaient la tête et le ventre
quand je suis retourné à l'E.N...
Je ne peux encore aujourd'hui aller à la Fnac ou à la librairie Legué,
rue Noël Ballay, sans repenser au Cinéma d'antan, au petit café où nous discutions parfois...et à cette balade amoureuse.
Princesse, finalement cette
homophonie, en trompant le correcteur orthographique de mon éditeur (qui se prétend Webexpert),
me permet
aujourd'hui de passer de cette balade à la ballade,
même si je n'en utilise pas la forme.
Car il s'agit là, on le devine facilement, d'un
envoi adressé à la femme aimée,
ma Princesse d'alors...
("
La dernière strophe, appelée envoi, équivaut à la moitié d´une strophe
( 4 octosyllabes, 5 décasyllabes, 6 alexandrins).
Il commence par les mots Prince, Princesse, Roi, Dieu, Père : il constitue une invocation, une dédicace.
L´envoi commence par les mots Prince, Princesse, Roi,
Dieu, Père : il constitue une invocation, une dédicace.")