Journal de Nogent le Rotrou
entre-deux
Journal de Thiron-Gardais
2004
2005
2006
dec
jan
fev
mar
avr
mai
juin
jui
aou
sep
oct
nov
dec
jan
fev
2, 4, 20 mars, 20 avril
mai
juin
jui
aou
sep
oct
nov
dec
Journal de Thiron-Gardais
2007
2008
2009
jan
fev
mar-avr
mai-juin
jui-aoû
sept
oct
nov
dec
jan
fev
mar
avr
mai
juin
jui
aou
sept
oct
nov
dec
jan
fev-mai
arrêt
aou-sept
2010
2011
ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
jour précédent Dimanche 15 juin 2008 jour suivant retour au menu
Thiron fait (encore) son cinéma
(2ème année)

L'été sera encore cinéma à Thiron-Gardais.
Inauguration hier soir de l'exposition estivale à la Grange aux dîmes, et coup d'envoi de toutes les manifestations prévues pour cet été.
Un mois de plus que l'année dernière et beaucoup de réjouissances en (prise de) vue.
Inauguration habituelle :
Discours, présentation passionnante (didactique, anecdotique, tout ce qu'il faut pour retenir en haleine et vouloir en savoir plus) par les intarissables spécialistes/fous de cinéma responsables et fournisseurs de chaque partie de l'exposition.

Sous le regard de Louis Jouvet, et devant la reconstitution (anecdotique) du bar de l'Hôtel du Nord (mais avec les vrais accessoires) , Luc Lamirault, notre Conseiller général (et financier de la Grange aux dîmes) présente la saison avec son sérieux (qui n'empêche pas sa bonhommie) et son humour habituels,
.. ..
rejoint par la suite par la député Laure de la Raudière, (Tiens, elle vient souvent à Thiron dis, donc), arrivée en retard (excusée) mais toujours aussi pimpante et souriante. Les jeunes journalistes toujours aussi appliqués...
Il est impossible de dire les richesses, non pardon, les trésors exposés ici, et qui complètent ceux de l'année dernière.
Entre toutes les photos et affiches originales (dont certaines sont de vraies lithographies...Ah à cette époque on ne transigeait pas avec la qualité !), machines incroyables, la plupart historiques, objets cultes, je vous fais grâce des thaumatropes, phénakistiscopes, praxinoscopes, lampascopes et autres cartoscopes et pragmatoscopes et lanternes magiques, je choisirai ce qui m'a donné des frissons, ravivé des souvenirs, rappelé de vieux rêves, de vieilles envies, bref ce qui concerne la première passion de ma vie : le cinéma, un peu émoussée aujourd'hui, devant ce qu'il est devenu, devant ce qu'il nous propose, et la plus grande rareté des chefs d'oeuvre dans tout ce que j'ai vu depuis 10 ans.
Bref, un coup de vieux encore ce vendredi soir...et nostalgies en vrac.
Pensif et légèrement triste donc devant :
- une vraie giraffe (bon d'accord, je vais encore recevoir des mails pour me dire qu'il n'y a pas 2 f à Giraffe...mais si là y'en a deux)
Il s'agit d'une potence fixée sur un chariot, comprenant une crémaillère et un tube télescopique à l'extrémité duquel est fixé le microphone.
Le chariot exposé ici est de conception française, (atelier Bernard Chateau des studios de Boulogne Billancourt) alors que le bras articulé a été fabriqué aux Etats-Unis vers 1950 par les célébrissimes " Fisher Boom & C ").

- Je pense à François Bon, (lire le 2 et le 2 bis) qui serait dingue ici devant toute une collection de microphones des années 1935 à 1990, plus célèbres les uns que les autres, allant, c'est le sens de l'histoire technique, du plus gros et lourd au plus petit et léger, pour le plus grand bonheur des perchmans.
Les profanes ne sont pas forcés de lire les étiquettes (618 AX²Western electric, MKH104 Sennheiser, RA633 A et le micro "pomme" 630 A Western Electric, Canon MKH 415 Sennheiser, le C451F "AKG3, le U 397 " Neumann" , le Neumann de 1950 dit " cigare ", le fameux D25,...)
- La première télevision du monde (selon la plupart des experts)
Ce poste date de 1937 et a été fabriqué aux Etats-Unis. Les premiers essais de la télévision datent de 1904, mais ce n'est que dans les années 1920/25 qu'un grand pas en avant eut lieu. Pour l'anecdote, c'est un jeune russe de 23 ans qui a inventé la télévision, mais il travaillait pour la société américaine R.C.A. Elle empocha le brevet, et lui eut comme récompense un mois de salaire supplémentaire.
- La caméra Gaumont, fabriquée par Léon Gaumont en 1912, et qui filma pratiquement toutes les images de tranchées et de la guerre 1914.
(À l'exception de celles qui furent filmées par sa rivale de chez Charles Pathé, la célèbre Pathé 1910.)
Léon Gaumont avait créé sa compagnie en 1895, alors que Charles Pathé avait fondé (avec son frère Èmile, bien que les deux autres frères, avaient eux aussi mis leurs économies, 8000 francs dans l'affaire) la sienne, (Pathé Frères) en 1896. On associe aujourd'hui les deux noms mais l'association Pathé-Gaumont, concernant le réseau de salles de cinéma (dans le réseau EuroPalace) ne date que de 2001.
- Le mutoscope. Appareil fabriqué aux États-Unis en 1917 par la société International Mutoscope Reel Company Inco . Quand on pense à ce qui se passait cette année-là en Russie !
Il s'agit d'un "feuilleteur " de photographies montées en roue, et qui permettait de faire défiler rapidement les photos en donnant une impression d'animation.
On le trouvait dans les arrières salles de café, car il était interdit aux mineurs sous le prétexte que les scènes étaient érotiques. Baratin : on voyait à peine une femme qui relevait sa robe pour découvrir le bas de son bas !. Celui-ci authentique, marche avec une pièce de 2 euros.
L'incroyable est que le mutoscope a duré et servi de 1880 à la fin des années 30, alors que le cinéma parlant était apparu. On peut donc dire qu'il a résisté longtemps.
... ... ...
- la Bell and Howell de type 2709, fabriquée à Chicago en 1907 (au 1848 de Larchmont avenue).
C'est " la " caméra des années 1910 / 1920 aux États-unis, utilisée aussi bien pour les actualités que pour les films à scénario. Pouvant accueillir des magasins de 600m (sur ce modèle 300 mètres), disposant d'une manivelle mais d'un moteur dès 1920 et d'une tourelle rotative à 4 objectifs ! ...
Le frisson venant que l'exemplaire montré à Thiron est celui qu'utilisait Charlie Chaplin en personne !
Ce modèle est en 35 mm, mais la même version existait pour le 16 mm.
Je ne vous parle pas du compteur de pellicule, des deux fois quatre griffes ni du débiteur denté.
J'arrête là. Venez voir. Je suis sorti prendre un verre dans le parc. Je parlerai une autre fois d'une chose incroyable que Victor a eu raison d'exposer à cette occasion.
- Boudin ou pizza ?
- Cidre ou petit mousseux ?
- Boudin et mousseux Victor !
Plein de pellicules sur la table ! Mais de celles qu'on aime.
.. .. .. ...
Demandez le programme !