Lundi 23 juillet 2007 jour précédent jour suivant retour au menu
Progrès du (moi)s
Glissements imperceptibles...mais notables.

-1- Lire son courrier et le mettre à jour, découvrir les réactions de lecteurs à Ça me gêne que ça me gêne... dont celle-ci magnifique et qui démontre que l'on peut se comprendre et s'entendre sur Internet (ce qui n'est pas la même chose):
"J'en suis, de ces gens, mais ne vous gênez pas pour moi.
Quand il y a du neuf, c'est toujours bon à prendre et quand il n'y en a pas, si c'est signe de bonne santé et d'occupations plus intéressantes, c'est tant mieux. "
A vous lire de temps en temps.
Amicalement "

En ce qui concerne la blogosphère comme on dit, je remarque que les vrais échanges et ceux qui sont intéressants, passent de plus en plus par les courriers off et non plus de blog à blog. J'observe donc, à part les quelques blogs auxquels je reste fidèle, parce qu'ils font partie maintenant de mon histoire, que je passe de moins en moins de temps à lire des blogs mais de plus en plus à correspondre en off. Il n'empêche que beaucoup d'échanges/rencontres importants pour moi n'existeraient pas sans l'apparition et l'existence des blogs. Je pense que ces derniers ne continueront pas sous cette formule-là et déjà beaucoup de gens autour de moi disent déjà qu'ils en ont un peu marre et qu'ils cherchent aujourd'hui autre chose. Je pense, comme on dit en cuisine, que le coup de feu est passé et que de nouvelles formes vont apparaître. On peut croire en la puissance d'Internet et l'imagination des internautes. D'ailleurs de nouvelles formes d'expérience de communication ou d'échanges apparaissent sur quelques sites... La technique étant toujours là à les précéder ou les suivre pour se mettre à leur service...
Une nouvelle partie commence et c'est très bien. Finis ou pénibles ceux qui continueront à raconter leur vie, leurs névroses, leurs amours ou je ne sais quels autres avatars de leur égo ...passant leur temps à s'envoyer des fleurs et à se traîter d'artiste ou de ce que je sais quoi pire dans les non-dits.
J'observe d'ailleurs que les échanges violents, même s'ils existent encore, se font il me semble, plus rares et plus courts, la fatigue aidant peut-être et la prise de conscience qu'ils ne servent à rien...
Je pense que l'avenir est aux sites spécialisés et que l'on consultera par affinités de centres d'intérêt ou de sensibilités (artistique, politique...), où l'on sait que l'on trouvera des nouveautés, des liens inconnus, et où l'auteur ne se mettra plus en avant mais au service de sa spécialité et du partage qu'il propose sur son sujet de prédilection.
Je continue de lire les réflexions de certains internautes sur leur pratique, leur démarche ou leurs préoccupations vis à vis d'Internet qui sont souvent significatives et intéressantes, comme celles récemment de F.Bon ou de Berlol dans la revue glottopol


-2- Glissements à travers la France couvertes de ballots trempés, seul ou accompagné, avec la radio, des Cd à redécouvrir, les livres entamés à la place du mort.
Photos souvenirs, cartes postales...
Le temps surtout de pouvoir se demander où l'on en est dans sa vie, de faire des poses café, cigarette, d'apprécier le monde des aires de repos, des stations-services encombrées, de croiser des regards perdus, recevoir et donner des sourires désintéressés, des discussions inattendues...
De se donner l'impression de prendre du temps, enfin, juste comme ça, pour avoir ces bouffées si agréables de liberté... d'avoir tout son temps...que rien ne presse. Que sa vie est là, tout simplement...

-3- Marches, visites, rencontres des amis tout en discutant longuement avec eux, en se demandant comment ça va, qu'est-ce qu'on fait, parler de ses problèmes, de ses joies, de ses projets, de ses dernières lectures, des derniers films vus, échanger ses auteurs favoris...et prendre le temps de manger et boire ensemble, partager un bout de nos nuits, de nos lieux...
..


-4- Visites d'expositions ou de musées,
- à Thiron-Gardais, " qui fait son cinéma ", avec une exposition formidable sur les studios de Billancourt et une collection incroyable de machines, de documents, dont la voiture du Corniaud, qui a séduit les filles...
avec une soirée extraordinaire de projection de films d'amateurs de 1944 à 1960, récoltés dans la région. Toute l'enfance qui remontait : fêtes de village, moissons, fermes beauceronnes comme celle à Brezolles de mon grand-père...
- à Illiers-Combray,(maison de Tante léonie, encore et encore...)
- à Montpellier (Encore des ballots dans Cercle de mémoire de Eleanor Coppola). J'ai marqué dans le livre d'or : " Je préfère le travail de la fille à celui de sa mère... "
On a bien rigolé avec Murielle et Christian en écoutant le commentaire délirant de France Culture, présente à Montpellier pendant toute cette semaine, sur cette exposition qui se prête il est vrai, à n'importe quel délire intellectuel...
Mais là, il faut le dire, on a atteint des sommets, d'autant plus que cette exposition ne sent en fait que la paille et le fric.
Je comprends d'ailleurs pourquoi on peut aimer.
...
J'ai pris un papier dans le mur de paille des lamentations montpelliéraines puisqu'il y avait marqué dessus : POUR TOI.
Heureusement dans le même musée il y avait plus d'une centaine de tableaux impressionnistes venant de 12 musées américains et de 12 musées régionaux français, dans le cadre du FRAME c'est le cas de le dire (French Regional and American Museum Exchange). L'exposition s'intitule L'impressionnisme de France et d'Amérique.
Il y avait entre autres tableaux, l'un à côté de l'autre, 2 ateliers de Bazille (celui de la rue de Furstenberg qui appartient au musée Fabre, et celui de la rue Visconti du Musée de Boston). La première mondiale, vu l'absence de celui de la rue Condamine qui est à Orsay, n'a pas eu lieu : celle où l'on aurait vu les 3 ateliers peints par Bazille ensemble :
Atel. de la rue Furstenberg
1865 ou 66
Musée Fabre,
Montpellier.
Atel. de la rue Visconti
1867
M. of Art Richmond
Virginia.
Atel. de la rue Condamine
1870
Musée d'Orsay
Paris.
Mais bon, ces deux-là ensemble, c'était déjà un évènement ! (pour ceux que cela intéresse, voir le dossier Bazille)

-5- Ce sont les vacances mais je ne me sens jamais en vacance, je crois que je l'ai déjà dit. La seule différence, et elle est importante quand même, c'est que je ne vais plus au collège.
J'ai reçu déjà mon emploi du temps de l'année scolaire prochaine, et il me plaît. C'est une bonne nouvelle.
J'ai reçu le calcul de ma future retraite dans deux ans, cela ne me plaît pas trop. C'est une mauvaise nouvelle.