Journal de Nogent le Rotrou
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ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
Mercredi 30 janvier 2008 jour précédent jour suivant retour au menu
Et la mort n'aura pas d'empire.
ou : parce qu'un mot peut en cacher un autre, souvent les mots nous trompent.

Par exemple quand on les regarde ces deux animaux, on se demande comment on peut passer ou sauter de l'un à l'autre.
Dans les vieux dictionnaires, par exemple le Nicot (1606) on trouve :
Coq-a-l'Asne. s. m. Discours qui n'a point de suite, de raison. Il m'a respondu par un coq-à-l'asne. Faire un coq-à-l'asne.
C'est donc déjà le sens d'aujourd'hui. Mais on ne sait toujours pas ce que font ces deux animaux-là ensemble.
Mais on voit que asne s'écrivait avec un s entre le a et le n, et on peut imaginer (ce n'est pas rare dans la langue française,) que de sa disparition date l'accent circonflexe d'aujourd'hui.
Alors ? Alors je trouve une explication sur un site consacré aux expressions françaises :
" Cette expression serait un dérivé de celle datant du XIVe siècle : "saillir du coq à l'asne".
Au XIIIe siècle, le mot "asne" désignait une cane.
"Saillir" quant à lui n'a pas changé de sens, il signifie toujours "s'accoupler". Or, il semble que les coqs essaient parfois de se reproduire avec des canes.
"Saillir du coq à l'asne" serait donc devenu "passer du coq à l'âne" par déformation du mot "ane" sans accent. Cette expression signifie que l'on parle d'un sujet puis d'un autre alors que ceux-ci n'ont pas de liens directs. "

Mes souvenirs de la ferme de mes grands parents, ne permettent malheureusement pas de confirmer que les coqs essayaient de sauter parfois les canes. J'avais horreur des poules, et peur des coqs, à cause de leur bec sans doute, et j'avais donc tendance à les éviter sinon à les fuir.
Je ne les aime toujours pas aujourd'hui.
Ni les jeunes coqs, ni les prises de bec.
L'âne dans l'expression d'aujourd'hui cacherait donc une vieille cane. Mais cela ne me satisfait pas. Car l'espèce animale âne vient du latin asinus (son nom scientifique est Equus asinus), et la cane et le canard sont pour beaucoup du genre Anas (famille des Anatinés). Passer de l'asne/cane à l'âne/équidé ne peut avoir été qu'une histoire de prononciation et d'identification simplifiée.
N'empêche que ce n'est pas un froid d'asne qu'il fait en ce moment à Thiron et qui me fait rêver, dans le chemin creux qui longe l'étang de Sainte-Anne, qu'il a neigé.
Même si mon humour ne casse pas trois pattes à un canard, ils sont pourtant là sur l'étang de Sainte-Anne et je me demande chaque matin comment ils peuvent supporter jour après jour une eau si glaciale.
Et s'il m'arrive de faire un canard pour me réchauffer, (mais pas dans le calva de la famille que je ne sers qu'aux invités), je ne peux, n'étant partisan du taire, faire le canard bien longtemps.
Je préfère, plutôt que lire un canard (pas de pitié pour les canards boiteux), découvrir quelques textes de publie.net, comme Architecture nuit de Philippe Ramy et Facultés de Michaux de Pascal Gibourg.
Lire en ce moment, dans le brouillard eurélien, est un vrai plaisir, une vraie occasion de naviguer à vue et laisser ces voix peupler le silence pénible qui suit la visite de mes filles, m'apercevant à chaque fois à quel point elles apportent avec elles une dose de vie.
Encore un effort,
Et la mort n'aura pas d'empire.
And death shall have no dominion.
Dead men naked they shall be one
With the man in the wind and the west moon
;
...(Relire de temps en temps le poème de Dylan Thomas paru le 18 mai 1933 dans New English Weekly, réuni ensuite avec d'autres poèmes dans Twenty-five Poems en 1936.)