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ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
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Ça existe encore, et c'est à Thiron-Gardais,........ ..................(1ère partie) , (2ème partie)
Ça s'appelle un Comice. (3ème partie, dimanche)

Lever 6h30. Léa remarque que c'est la première fois qu'on se lève aussi tôt et que nous sommes prêts aussi vite.
Il n'y a pas encore grand monde et il fait assez frais. Charlotte a même froid aux pieds.
Nous avons l'espace no 34, trois mètres de rue (3euros le mètre), très bien situé en plein centre du village.
Elles s'installent sur la bâche rouge prêtée par Micheline ma voisine. Léa a préparé la caisse avec l'inventaire fait très sérieusement la veille, avec les prix espérés pour chaque objet. Elle a peur de ne rien vendre.
Note voisin scute le temps, dit que cela ne va pas être un bon jour, qu'il y a aujourd'hui 17 vide-greniers dans la région dont je ne sais plus lequel où il y a 340 exposants.
Je n'aime pas les vide-greniers, je l'ai déjà dit une fois, ça me rend triste de voir tous ces objets étalés, dont chacun représente pour moi une histoire, mais cette fois-çi en plus, des efforts financiers, des envies de faire plaisir, des fêtes, des anniversaires... Ce sont pour moi traces d'une partie de ma vie avec mes filles que nous abandonnons avec ces jouets. Mais bon, je me raisonne, la maison est encombrée, il faut bien faire de la place, et les filles sont contentes de rêver de gagner un peu d'argent. elles m'assurent qu'elles ne jouent plus à ces jeux et qu'elles n'en veulent plus, que c'est mieux que d'autres enfants en profitent.
je remarque au passage qu'ils sont pour la plupart en excellent état.

C'est comme cela sans doute aussi que l'on grandit.
La rue s'active peu à peu et se remplit de ses marchands, mais pas de visiteurs...Le voisin me dit qu'ils arrivent un peu plus tard...et me raconte son expérience des vide-greniers. La loi dit par exemple qu'on ne peut pas acheter une chose pour la revendre et qu'on doit habiter dans la commune et qu'on n'a pas le droit d'en faire plus de deux par an ! (loi de 2005).
Encore un bel exemple de loi non appliquée !
Je ne veux pas le croire et me dis que je vérifierai sur Internet en rentrant. (Je découvrirai à ma grande surprise qu'il a raison et que ces vide-greniers sont hyper réglementés, et que la nouvelle loi a déclanché un tollé général, sauf des professionnels et de ceux qui sont inscrit au registre des commerces !)
Mais le dimanche d'un comice, il n'y a pas que le vide-grenier.
C'est bien sûr aussi le jour du sous-préfet aux champs, si inoubliablement écrit par Alphonse Daudet. On s'en souvient tous :
"M. le sous-préfet est en tournée. Cocher devant, laquais derrière, la calèche de la sous-préfecture l'emporte majestueusement au concours régional de la Combe-aux-Fées.
Pour cette journée mémorable, M. le sous-préfet a mis son bel habit brodé, son petit claque, sa culotte collante à bandes d'argent et son épée de gala à poignée de nacre...
Sur ses genoux repose une grande serviette en chagrin gaufré qu'il regarde tristement.
M. le sous-préfet regarde tristement sa serviette en chagrin gaufré : il songe au fameux discours qu'il va falloir prononcer tout à l'heure devant les habitants de la Combeaux-Fées :
- Messieurs et chers administrés...
Mais il a beau tortiller la soie blonde de ses favoris et répéter vingt fois de suite :
- Messieurs et chers administrés... la suite du discours ne vient pas."
Et bien à Thiron-Gardais le sous-préfet et ses acolytes n'ont envoyé pas leurs administrés au diable ni choisi de faire des vers !
À Thiron-Gardais la Muse des comices agricoles ne se voile pas la face et elle en est même fière ! il faut la voir pour le croire !
D'ailleurs, quand les élus se frottent au peuple c'est toujours drôle.
Victor notre maire (qui fait son discours à gauche), et Monsieur Lamirault (notre conseiller Général, au premier plan sur la photo de droite) eux, sont plus à l'aise...D'ailleurs, cela se voit : ceux qui sont du coin, ils ont des bottes ! Regardez bien : la député et le sous-préfet eux n'ont pas de bottes !
Pendant ce temps-là, la reine du Perche Thironnais et ses dauphines se balladent en calèche, et apprennent leur boulot pour l'année...au son des applaudissements...
.. ..
Et il faut le dire, si l'on vous parle de canards ou de couacs lors de ce comice, ils ne peuvent venir que de mauvaises langues ou de la fanfare de Combres, pourtant si sympathique et attachante !
Parce que vraiment, les vélos étaient bien fleuris, les quadrilles bien rythmés, les pompiers bien désincarcérants,
et la fête foraine bien foraine,
Et le comice...