jeudi 8 novembre 2007 jour précédent jour suivant retour au menu
J'ai beau eu attendre...
rien n'est venu.

Y'a des jours comme ça. Pas envie. Alors je constate et dis oui au rien, à ce qui passe, à ce qui arrive.
Longue journée au collège mais sans problèmes, cours et élèves sympas. J'ai expliqué pourquoi on a une chance sur 2500 d'avoir un enfant avec la mucoviscidose. Ils étaient bouche bée. Ils ont compris ce qu'est le hasard et la lotérie génétique. On n'a pas vu le temps passer. Ni eux, ni moi. Il était une heure moins vingt. Quand ça arrive, c'est super.
J'ai passé une demi-nuit blanche lundi soir à attendre Daewwoo à la télé pour voir un film sur... les Inuits. Télérama annonçait une pièce de François Bon, Le NouvelObs carrément un opéra. Nenni ! Les esquimaux. C'était pas mal non plus...
De toute façon, je me suis promis que je ne me réabonnerai ni à l'un ni à l'autre. Pour raison financière mais aussi parce que je regarde la télé de moins en moins. le Nouvels Obs, je l'avais laissé tomber il y a des années, mais là pour un prix avantageux j'avais en même temps une montre Lip et un décodeur TNT. Calculs faits, ça valait le coup. Mais ça y est, maintenant je n'ai plus besoin ni de l'un ni de l'autre. Télérama, c'est vrai, à la longue, comme les autres trucs bien pensants, ça fait chier à la longue, avec toujours leur côté catho et faux-cul et finalement "bien pensant".
Une soirée sans doute où je vais me coucher exceptionnellement tôt (je ne me couche d'habitude jamais avant 1h30). Je suis un couche tard-lève tôt. Les cartésiens vont dire : y'a un truc qui cloche, à un moment va bien y avoir un crack, une déficience, une fatigue... Qu'ils se rassurent y'en a. Mais ça fait plus de 50 ans que ça dure. Ce n'est pas génétique. Si, mais la loterie joue son tirage. Deux de mes filles sont couche tard-lève tard (Elise et Léa) et une est couche tôt-lève tôt (Charlotte).
Leur père est couche tard-lève tôt et des fois pas couche du tout. C'est pour cela qu'il a pu peindre, écrire, lire, construire un journal en ligne. C'est pas un exemple à suivre. Ça se paie cher, je ne dirai pas comment ni combien.
Donc ce soir, je vais lire longtemps au lit. Je suis un de ceux qui lisent au lit.
En ce moment, comme toujours plusieurs en même temps, en particulier un gros livre envoyé par une lectrice que je ne connaissais pas (et oui, ça arrive, ni la lectrice, ni le livre), Train de nuit pour Lisbonne, de Pascal Mercier.
Renseignements pris sur la quatrième de couverture, il s'agit d'un écrivain suisse né à Berne en 19944 et qui vit aujourd'hui à Berlin où il enseigne la philosophie. Ce qui explique que le livre soit traduit de l'allemand suisse (très bien il me semble, mais puis-je juger, moi qui ne connaît que ya et ich liebe dich, par Nicole Casanova ? )
De plus amples recherches sur Internet (pour une fois cherchez vous-même) m'ont appris qu'il a enseigné aussi à Berkeley et Harvard, et qu'il publie sous différents noms (AH Pessoa, dont l'ombre flotte bien sûr dans le livre) dont son vrai nom Peter Bieri...
Beaucoup de choses intéressantes sur lui. Une belle interview sur Libé pour ceux qui seraient intéressés...
Dans la lettre dactylographiée qui était jointe, cette lectrice m'écrivait :
Je découvre avec à la fois effarement et plaisir combien elle avait raison.
À mon grand étonnement aussi, Pascal Gonthier, qui vient de passer trois jours à Thiron récemment, m'avait dit en voyant ce livre sur ma table de nuit, qu'il l'avait lu et l'avait fortement apprécié.
Je m'étais sur le moment senti nul, comme si j'étais le seul à ne pas connaître cet écrivain. Nul, ce n'était pas le mot bien sûr. Mais la preuve que plus on lit, plus il reste à lire, et plus on a rien lu...
Il faudra un jour que je raconte toutes les bonnes surprises que m'ont apporté ce journal, mais aussi les mauvaises.
Entendu depuis des jours tous les types qui défilent à la télé pour expliquer l'augmentation de salaire de notre Président aimé qui nous rend si fier. Deux arguments reviennent sans arrêt, pire que martelés :
a- Cela permet de clarifier la situation
b- En comparant avec les autres, dont Merckel en Allemagne, il fallait que...
Effaré (encore une fois oui) qu'AUCUN journaliste ne lui ait posé les questions :
a- Pourquoi est-on obligé d'augmenter le salaire pour clarifier la situation, ou si on préfère : " en quoi augmenter le salaire permet de clarifier la situation ?" ou encore " Pourquoi ne peut-on clarifier la situation sans changer le salaire ?"
b- Les profs en Allemagne gagnent beaucoup plus que les profs en France, pourquoi n'est-il pas aussi urgent de réaligner le salaire des profs français sur celui des salaires des profs allemands ?