Journal de Nogent le Rotrou
entre-deux
Journal de Thiron-Gardais
2004
2005
2006
dec
jan
fev
mar
avr
mai
juin
jui
aou
sep
oct
nov
dec
jan
fev
2, 4, 20 mars, 20 avril
mai
juin
jui
aou
sep
oct
nov
dec
Journal de Thiron-Gardais
2007
2008
2009
jan
fev
mar-avr
mai-juin
jui-aoû
sept
oct
nov
dec
jan
fev
mar
avr
mai
juin
jui
aou
sept
oct
nov
dec
jan
fev-mai
arrêt
aou-sept
2010
2011
ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
jour précédent mercredi 17 septembre 2008 jour suivant retour au menu
Si j'en avais eu le courage,
j'aurais fait une page...

Une page qui aurait parlé de la fermeture de la seule vraie librairie de Nogent le Rotrou. Elle n'a pas survécu longtemps à l'ouverture du " Centre culturel " Leclerc, une sorte de petite Fnac locale où on trouve de tout en apparence, mais bien sûr pas ce qu'on cherche si on veut autre chose que Johnny Hallyday, le dernier Sardou, ou pire, le dernier Angot ou les derniers malheurs de Catherine Millet.
C'est toujours triste la fermeture d'une librairie. On a la preuve que le nouveau monde qui s'annonce et avance à pas de géant, ne sera qu'un monde de gondoles changées chaque semaine, juste le temps de dégueuler les étrons des people et autres célébrités médiatisées...
Cette fermeture fait que je m'arrête encore moins souvent dans Nogent, où j'ai de moins en moins d'endroits où traîner...

Une page qui aurait parlé de la visite d'Antarane, occasion de prendre le pouls de Poro, côte Ouest de la Nouvelle-Calédonie, et de marquer (à deux semaines près) l'anniversaire de ce journal, dans lequel à la date du 8 novembre 2004, j'évoquais justement la visite d'Antarane que je montrais en photo sur le quai de la gare, et que je n'avais pas revue jusqu'à aujourd'hui.
Pour fêter ces quatre ans je refais donc une photo de cette même amie, sur le même quai.
Entre ces deux photos, il y a donc 4 ans.
Les gens disent que le temps passe vite.

Une page pour me souvenir de la visite de l'atelier de Sandrine H., en compagnie de jeunes femmes adorables, et réaliser à quel point la peinture de Sandrine devient de plus en plus intéressante depuis quelques temps déjà. Même si dans sa série des maisons on y sent son admiration pour le controversé Peter Doig, j'en mettrais bien une avec plaisir sur mes murs !
Pour me souvenir aussi de la soirée et du repas où cela faisait bien longtemps où je n'avais pas autant ri...et chanté.
Une page où j'aurais dit pourquoi je n'avais pas fait la rentrée littéraire, et pas seulement pour des raisons financières, où j'aurais dit mon écoeurement devant tout ce que je vois et entends à la télévision et la presse franchouillardes, où j'aurais dit comment chaque jour on nous inflige la preuve que nos dirigeants et représentants nous prennent pour des cons, où j'aurais raconté aussi ma rentrée scolaire (ça va bien merci), parlé de mon désintérêt progressif pour les blogs (à part une dizaine sur les 9 millions qui existent en France, et les 120.000 qui s'ouvrent chaque jour dans le monde) (source Blog Herald Tribune, Technorati, Journal du Net,).
Mais voilà, je n'ai pas envie de faire une page aujourd'hui. C'est comme ça.
Même si les impôts assassins qui arrivent dans ma boite à Thiron Gardais m'assassinent, même si j'en ai marre de tout ce dont j'ai marre, même si mon travail dans ma zep me crève et ne m'empêche pas d'essayer de faire de bons cours, je me sens bien dans tout ce difficile, ce fatiguant et ce révoltant, et je reste en forme.
Même si Mireille L. m'écrit que c'est la fin des haricots, je m'en fous. Je mangerai ceux qui restent dans mon assiette,
jusqu'au dernier.