Lundi 8 novembre 2004 revenir au journal présent
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lundi 8 novembre 2004.
Lever encore tôt malgré un coucher encore tard... Mais je veux profiter au maximum de la présence d'Antarane, qui vu la reprise de mes cours à 13h30, repartira à Paris par le train de 13h34.
Dans le petit matin partons dans la campagne environnante de ce Perche qu'elle ne connaît pas.
Longue discussion dans un café à Bretoncelles. Chaud, éclairé, plein de vieux pépés, déjà là à discuter. Cette vie-là, à cette heure là, dans ce village-là, un lundi matin nous étonne et nous réchauffe.
Continuons la discussion de la veille et tournons autour de l'idée de réseau. Peut-être ne sommes-nous qu'un noeud particulier et mouvant momentané d'un réseau de mots, de gens, de livres, faisant partie d'une vaste histoire qui dépasse de loin l'individu...
Nous nous accordons sur le fait que l'individu, son ego, ses prétentions ou ses fiertés, coupé des autres et de sa relation au monde, n'a aucun sens ni intérêt.
Antarane veut continuer son travail d'écriture (J'avais publié aux éditions Rhizome, en Nouvelle-Calédonie, et par amitié, un de ses livres sous le nom de Louna Tcherko).
Après la vallée de Condé et Bueil, nous déjeunons rapidement à la brasserie St Pol et je la quitte à la gare avant de retrouver un de mes deux collèges pour le reste de l'après-midi.
Parlant de réseau, la page de François Bon m'a valu plusieurs mails inattendus, dont un de Catherine Laurent (Nouvelle-Calédonie), un de mon frère Jany (Djakarta) et un du célèbre Patrick Rebollar qui travaille au Japon, qui lui aussi tient un journal intitulé intelligemment Journal Littéréticulaire qui est exceptionnellement riche intéressant (tu rigoles ? passionnant oui) et sur lequel je retournerai souvent.(Attention si on commence, c'est pire que rentrer dans un casino : on n'y voit plus le temps passer). Allez-y sans retenue, de plus ça donne envie d'aller au Japon tout de suite.
Ça m'a fait veiller encore plus tard que prévu et j'ai eu du mal à quitter le site...car le Monsieur en plus ne manque pas d'humour et ne mâche pas ses mots ni ses jugements...
Est-ce une coïncidence ? Il n'aime pas Houellebecq...et semble apprécier Led Zeppelin, Michel Onfray (qu'il a rencontré récemment au Japon) et bien sûr François Bon, dont on peut lire en ligne le journal de voyage au Japon.
Non bien sûr, ce n'est pas un hasard.
Nogent le Rotrou me semble au coeur de la nuit subitement petit. .