Journal de Nogent le Rotrou
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ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
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Une semaine passée sans journal ?
C'est plutôt bon signe (no 2)

Je n'ai jamais été bon à ce jeu-là, et j'avais du mal à trouver, au moment où il le fallait, ce que Charlotte et Léa demandaient. D'autant plus que par la fenêtre de la cuisine située au-dessus de l'évier, je ne voyais rien qui commençait par ces lettres-là.
En fait, je n'ai pas arrêté cette semaine d'être accaparé et littéralement envahi par les deux livres que j'ai eu le malheur d'entamer en surveillant le brevet blanc de mon collège. J'aurais dû attendre les vacances comme prévu. Et je sais maintenant que je suis fichu : je ne les lâcherai plus avant d'être arrivé à leur fin.
Collège qui d'ailleurs m'a pas mal accaparé aussi cette semaine avec une journée passée à Paris à La Villette (mardi, départ 8h, retour 20 heures) avec les 4 classes de 3ème. Beau temps, élèves plutôt tranquilles, occupés à remplir leur questionnaire d'enfer (préparé par Stéphane G. leur prof de physique, un des jeunes qui y croient et qui bossent comme des dingues).
Film très tape-à-l'oeil et spectaculaire vu sur le ciel du planétarium, sur la conquête spatiale du genre Vive-les-USA-ils-sont-les-plus-forts, animation par une jeune femme assez bizarre pour nous culpabiliser de vivre au-dessus des moyens du petit pois qui nous sert de planète, et questionnaire sur l'Univers.
Bref, de quoi rentrer bien crevé et bien pensif !

Et puis l'hebdomadaire visite à ma mère, qui se fatigue de plus en plus vite à faire une promenade dans le parc situé à 100 mètres de sa résidence. On a parlé quand même un peu, du jardin, des fleurs, et comme d'habitude du temps. Pas celui qui passe , mais celui que donne la météo tous les jours à la télé, quasimment le seul programme qu'elle regarde maintenant qu'elle a des yeux très très affaiblis.
Tout est trop pour elle, et je la comprends oh combien (auteur d'un livre qui s'appelle Trop rien). Quand il pleut c'est trop, quand il fait chaud, c'est trop chaud... Impossible qu'elle se satisfasse de quoique ce soit, surtout pas d'attendre la mort, à la fois espérée et redoutée, mais surtout programmée et certaine, ce qui réduit, il faut bien le dire, d'une manière draconienne l'espace de liberté ou de choix.
Il y a eu aussi :
- la soirée terminale pour fêter l'ouverture du nouveau théâtre La Baraque, spéciale " La Belle équipe " (tous ceux qui bénévoles ou non, ont aidé à sa réalisation), dans un parc peu connu mais, des plus agréables de Nogent,
- un repas en famille chez Nicolas et Émilie...
- un conseil Municipal à Thiron-Gardais sur la Communication (revue locale, mise en ligne sur Internet ? ...)
- un grand nettoyage et une grande lessive (aidée par Pascale), un de ceux que l'on a l'habitude d'appeler " nettoyage de printemps ",
Et puis bien sûr mon exposition d'objets à vendre, dont je très content de voir avec quel goût, dans un espace au départ ingrat (forme de couloir), les responsables de la galerie Artemise, ont su les mettre en valeur. D'après les réactions, les gens étaient plutôt contents. Quand aux ventes, on verra bien dans un mois...
Bon, si on y pense, mais je n'y ai pas pensé, ça fait une semaine assez bien remplie.
Bien que, bien que...
Hélène Bessette et Bolaño sont les deux qui m'ont vraiment kidnappé et fait que je ne suis allé que très peu sur Internet, et passé aucun temps sur mon journal.
C'est bon signe non ?
" Mon affaire n'est pas simple. Je dois l'admettre.
Parlons sérieusement. Un instant. Sans rire ni pleurer.
Comment suis-je entrée ? Dans ce Palais réservé ?
Qui organisant ma fortune espère ma déchéance ?
Qui me place dans un fauteuil avec l'espoir de m'y voir mal tenir
De m'y voir mal à l'aise (entre nous c'est à crever),
Qui visite l'établissement. Curieux et surpris de mes bonnes manières.
(Le Monde crèvera sous le poids de bêtise vous le savez.)
"

(p.144-145, Éditions Léo Scheer, 2008, collection Laureli)


(p.65-66,
Christian Bourgois éditeur,
2008)
" L'inconnu avait voulu savoir s'il vivait à Londres et lui avait demandé ensuite le titre du livre qu'il lisait. Mortini avait répondu qu'il ne vivait pas à Londres et que le livre qu'il lisait s'intitulait Il libro di cucina di Juana Inés de la cruz, d'Angelo Morino, et qu'il était écrit, évidemment, en italien, même s'il était question d'une bonne soeur mexicaine. De la vie et de quelques recettes de cuisine de la bonne sœur.
- Et cette bonne sœur aimait faire le cuisine ? avait demandé l'inconnu.
- D'une certaine façon, oui, quoiqu'elle ait écrit des poèmes, avait dit Morini.
- Je me méfie des bonnes sœurs, avait dit l'inconnu.
- Et bien, cette bonne sœur était une grande poétesse, avait dit Morini.
- Je me méfie des gens qui mangent en suivant un livre de recettes, avait dit l'inconnu comme s'il n'avait pas entendu.
- Et à qui faites-vous confiance ? lui avait demandé Morini.
- Aux gens qui mangent lorsqu'ils ont faim, j'imagine, avait dit l'inconnu. "
Mais cette semaine se termine mal et je n'en crois pas mes yeux. Ils en rajoutent une couche et laquelle : deux pages dont la Une dans le journal d'hier (et de plus mauvaise qualité. Mensonges et arnaque, du plus mauvais soit-disant journalisme. Désinformation totale !( même pour l'allergie, qu'ils osent quand même signaler et qui fait des ravages dans le coin m'a dit un médecin, mais dont ils disent qu'elle est rare !)...