Lundi 26 novembre 2007 jour précédent jour suivant retour au menu
Dans Les peintres de chez nous
c'est le chez nous qui me plaît.

C'était samedi soir, à Saint-Denis d'Authou, un village voisin de Thiron-Gardais.
J'y suis allé pour voir, pour accompagner Micheline, ma voisine, cette vieille dame qui m'aime et que j'aime, même que j'aimerais être aussi en forme qu'elle à son âge. La dame à la maison que l'on voit souvent dans ce journal. La dernière fois, couverte de vigne vierge rouge-sang.
Je ne m'attendais pas à voir autant de monde, et je m'attendais au pire.
Ce ne fut pas le cas.
Cela a commencé, par un discours de Monsieur Lamirault, maire de Saint-Denis d'Authou et Conseiller Général, habitué aussi de mon journal, grand argentier, je l'ai déjà dit, de toutes les manifestations dites culturelles du coin. Au moins quelqu'un qui croit à " l'autre culture " différente de celle des champs de la région, bien que, attention, si on y pense, un champ peut en cacher un autre.
Cette exposition a lieu chaque année.
Je pense bien sûr, à celle que mon frère disparu, organisait aussi, à Sainte Marguerite sur Duclair chaque année et qui attirait aussi beaucoup de monde.
Contrairement à Saint-Denis d'Authou, c'est une idée, il invitait chaque fois, un " grand peintre ", connu dans la région ou non, sorte " d'invité de marque " et qui ajoutait un intérêt supplémentaire à la manifestation.
C'est d'ailleurs là, que j'avais acheté incognito, ma première peinture d'Edouard Fauve, sans qu'il le sache, ce qui l'avait fait se demander toute la journée qui avait bien pu avoir acheté un de ses tableaux.
Tous les peintres exposants étaient là, disponibles, et ont posé comme pour faire une photo de famille.
Il faisait froid dehors, on se sentait donc bien au chaud à l'intérieur.
À ma grande surprise, quelques connaissances thironnaises : Victor, notre cher animateur de la Grange aux dîmes, et mon dentiste. Micheline me présente aussi à quelques personnes qui ma foi, sont charmantes et agréables.
Il y en avait pour tous les goûts, y compris le mien, et j'ai bien sûr, voyeur que je suis, passé la plupart du temps à écouter les commentaires des gens.
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La dialectique est aussi simple que réconfortante : " C'est beau, c'est pas beau, j'aime, j'aime pas, et toi ? ".
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Je découvre qu'un peintre peint ses chats, que l'autre est allé au Yémen, Ulysse dans la vallée...
Les prix ne sont pas très élevés, même très raisonnables. Je vérifie à l'entrée, auprès du préposé spécial, qu'une dizaine de tableaux sont déjà vendus.
Au moins, ici, chez nous, on achète de la peinture parce qu'on l'aime.
C'est si simple, quand on y pense.
J'ai acheté laquelle devinez...