5 mars 2010, La Chambrie, Ih02 du matin.
Peut-être là, une version moderne de la veillée familiale d'antan !
Sandrine, Léa et Charlotte et moi sommes tous devant notre ordinateur.
Quand j'ai pris la photo, je me souviens que je regardais et écoutais Philip Glass sur une vidéo que je voulais montrer aux filles, trouvée sur You Tube (sans doute son célèbre opening que j'aime tant, joué remarquablement ici par Branka Parlic, au répertoire si choisi) ou sur Dailymotion...
Il y avait un peu de cacophonie dans la cuisine certes, mais on s'est bien amusé, et on a bien partagé...
J'ai même pris il me semble une longue séquence vidéo, où je tournais autour de la table.

6 mars, Nogent-Le-Rotrou, 13h07.
Encore peu de marchands ni de clients sur le marché de ce samedi. Il fait trop froid sans doute.
Je ne trouve pas Emilie à qui je voulais rendre deux albums de bande dessinée.
Léa et Charlotte ont préféré rester à Thiron-Gardais, bien au chaud.
Nous prenons quand même un café sur la terrasse du St Pol avec Nathalie et Fred. habitués inconditionnels de ce marché.

11 mars 2010, Buffalo grill, Nogent-Le-Rotrou, 21h56.
Je ne peux m'empêcher d'aller y photographier les toilettes, une vieille habitude qui me vient de je ne sais où. Elles sont ici, vraiment nickel. On dirait un container fait par l'artiste Jean-Pierre Raynaud, et pourquoi ne pas se croire un instant carrément dans sa maison de La Celle Saint-Cloud ?

C'est cela aussi la campagne.
La boue, le paysan qui se considère chez lui et sème le fumier sur le chemin commun. C'est comme cela parait-il que le Baron Bic a eu son idée de stylo à bille : alimenter d'encre une bille qui tourne...
Boue, gadoue, fange, saleté, immondice, fumier, bourbe, bauge, vase, bouillasse, gadouille, ordure, tous ces mots qui me suivent depuis l'enfance et que j'aime.

Premier tour des élections régionales, plaisir de revoir Victor, le plus jeune maire d'Eure et Loir.
Je ne peux m'empêcher d'aller voter, comme de répondre aux sondages : j'adore donner mon avis.

De retour du salon du livre de Mortagne (sans grand intérêt selon moi), nous faisons une longue marche dans cette forêt qui possède des arbres bien connus (chêne de la Forestry commission, chêne d'Oxford...), arbres remarquables de par leur âge (plus de 3 siècles), leur silhouette ou leur histoire...
Balade plus que salvatrice.

14 mars 2010, église Notre-Dame de La Salette, Malétable, 19h38.
Un peu au hasard sur la route du retour, cette église originale à cause de sa tour édifiée à la fin du XIXè siècle (entre 1865 et 1872, par Jules Migorel, le curé de la cité, avec ses propres deniers !)
Forme octogonale, briques, archanges, tourelles, l'ensemble est surprenant, inattendu et ne fait pas très sérieux. Mais ce n'est que mon impression et je pense vraiment qu'elle vaut le détour d'autant plus que la région et toutes les vallées environnantes sont très belles.

Un magasin comme je n'en n'avais pas vu depuis longtemps. On peut y acheter son tabac et ses cigarettes, des bonbons, des lunettes, des enveloppes, des livres, des cartes postales, des jeux, des albums photos, du papier d'emballage, des puzzles, des peluches, des pellicules photos, et je ne sais quoi encore. Magnifique comme tous ces mots qui me font rêver : bazar, désordre, bordel, fourbi, bric-à-brac, boutique, foutoir, capharnaüm, magasin, chantier, chaos, merdier...
Grand bonheur : cela existe encore !

Encore une église magnifique que je ne connaissais pas, paumée une fois de plus dans la campagne.
C'est l'église Saint-Martin qui date du XIIè siècle, fondée par des moines qui s'étaient "détachés" de l'abbaye de Thiron.
Ne payant pas de mine de l'extérieur, à l'intérieur on est ébloui par sa voûte lambrissée (118 panneaux) peinte en 1537.
L'abside où rayonne un soleil sur des anges ou autres têtes ailées n'est là que pour vous mettre l'eau à la bouche...