Journal de Nogent le Rotrou
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ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
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Vacances à Thiron-Gardais fin 1ère journée : un tour du Pacifique
Fin du fourth of July
Thiron-Gardais,Verneuil sur Avre, Verrières.
pour finir avec Rodolphe Festetics de Tolna.

La preuve que maintenant, même pour emballer le foin pour les vaches, on dépense du pétrole. Joli mais catastrophique bien sûr.
Pas de photos prises du château de la Verté-Vidame. Ça me fend le coeur, allez savoir pourquoi. Vieille ruine avec plan d'hôtel et de je ne sais quoi encore. Pour faire semblant et profiter encore...
Pas de photos de ma mère non plus puisqu'elle ne veut plus qu'on la prenne en photo. Pas trouvé les mots encore. Réussi juste à lui tenir la main quelques minutes, avec pour prétexte de l'aider à traverser la rue.
Mais j'ai senti qu'elle était contente. Peut-être aussi à cause des cerises ramenées de la Chambrie.

Petites routes pour rejoindre Rémalard. Je passe par Bizou.
Région de contes de fées : suites de manoirs, moulins,... Ce bizou-là, au moment où je fais la photo, est pour Catherine, bien loin là-bas, cachée dans son île.
Toujours le même disque pour le film qui défile sur le pare-brise...

Je sais que l'on m'attend quelque part dans une superbe maison...mais je dois passer à Rémalard pour retrouver Nadine et Alain pour les suivre...
Nous sommes donc 7. Nadine (qui à Rémalard expose en ce moment certains objets de ce qui était ma collection), Alain (un ancien graveur de Titus-Carmel, photographe de l'heure canidée chez Leo Scheer), Manuel, l'éditeur des éditions l'Etrave et sa femme (grande collectionneuse devant l'éternel de photos de mariages), et Roger Boulay, un des spécialistes mondiaux de l'art kanak et organisateur d'expositions historiques, dont la prochaine au Quai Branly l'année prochaine sur Tarzan, et sa compagne Nadja.
Une soirée comme ça ne peut pas se raconter. Pour moi retour sur la Nouvelle-Calédonie et évocations des gens connus en commun (d'Etienne Féau à Déwé-Gorodé, de Kurtovitch à Bernard Gilman, de Kasarhérou à Togna, en passant par ma chère Isabelle Leblic et Valérie M...), des lieux connus communs (vallée de la Tchamba, en passant par le Vanuatu pour revenir à Angoulême...)...
Échanges de cadeaux, signatures de livres, anecdotes sur fond de bons vins et d'une superbe cuisine riche en herbes aromatiques du jardin...et livres rares ou introuvables sur le Pacifique, ses icônes, explorateurs... dont chacun avait amené ses exemplaires...
C'était vraiment, devinez comment ? Formidable !
Je ne suis pas forcé de tout raconter ni dire par exemple ce qu'on a signé là.
Ça fait pas mal pour une première journée de vacances.
Même sous le signe du tarmac élyséen.
Il a donc fallu rentrer, la musique à fond dans les forêts du Perche. C'était pas mal.

Sur la route je ne pense en fait qu'à l'histoire de ce comte hongrois Rodolphe Festetics de Tolna, cet aristocrate qui parcourut les mers de Hawai à Tahiti, des Iles Samoa a l'Indonesie en passant par la Chine, le Japon ou le Vanuatu... et dont il a rapporté non seulement des objets rares, des photos exceptionnelles (développées avec son épouse sur leur bateau) mais aussi des récits rocambolesques (dont Manuel nous sort aussitôt dont on ne sait où la rarisssime édition originale ). Roger Boulay en avait fait une exposition l'année dernière au quai Branly et le livre publié à cette occasion montre des photos que je ne suis pas prêt d'oublier.
L'histoire de ce type au nom impossible que je ne connaissais pas ce matin en me levant est incroyable.
Sa photo, chapeau de cowboy, pistolet à la ceinture, et fumant son clope tranquille, sur Tolna (nom du château de ses ancêtres), un yacht de milliardaire payé par la fortune d'Eilka Haggin, la riche héritière américaine épousée (qui le larguera quand même après 7 ans de voyage de noces, ce genre de type étant bien sûr invivable,)(ce qui ne l'empêchera pas d'épouser une autre riche (Alice Watherbee) et de construire un bateau de 217 tonnes (le Tolan II bien sûr) pour continuer ses aventures, me fascine.
Existe t-il encore des types comme ça ?
Son parcours est insensé, sa mort obscure (en 1943 à Paris , les allemands placardent un avis de recherche de ses héritiers).
Bon, Exceptionnellement à trois heures du matin, je veux bien m'allonger face contre le tarmac.