Journal de Nogent le Rotrou
entre-deux
Journal de Thiron-Gardais
2004
2005
2006
dec
jan
fev
mar
avr
mai
juin
jui
aou
sep
oct
nov
dec
jan
fev
2, 4, 20 mars, 20 avril
mai
juin
jui
aou
sep
oct
nov
dec
Journal de Thiron-Gardais
2007
2008
2009
jan
fev
mar-avr
mai-juin
jui-aoû
sept
oct
nov
dec
jan
fev
mar
avr
mai
juin
jui
aou
sept
oct
nov
dec
jan
fev-mai
arrêt
aou-sept
2010
2011
ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
jour précédent Jeudi 10 juillet 2008 jour suivant retour au menu
Vacances à Thiron-Gardais 7ème jour : cinéma, cinéma....
C'est l'été 1969, j'avais juste 20 ans.
À Lèves, à côté de Chartres. Un ami d'un copain nous avait prêté pour un week-end du matériel qu'il avait emprunté à l'IDHEC où il était étudiant.
J'avais déjà tourné (avec Edouard F.) un film en 16 mm, Stop deux ans auparavant, Noir et blanc et couleur, 45 mn, en guise de mémoire de fin d'études, avec une Pathé-Wébo (dont il existait une version 9,5mm), Mais là une Arriflex Arriflex 16 M(modèle M),c'était pour moi le rêve inaccessible, carrément la Rolls.(Elle valait dans les 10.000 dollars). Je ne peux encore en regarder la publicité de l'époque sans frémir.
J'étais sûr de savoir m'en servir, même sans la notice, comme j'avais été sûr d'être cinéaste un jour, jusqu'à ce que mon père m'interdise de me présenter au concours de l'idhec en m'interdisant de faire le bac mathelem de l'époque.
J'étais fier comme un pape et j'avais demandé à Edouard de me prendre en photo avec, sous toutes les coutures. (Je ne voulais pas recommencer le coup de la Pathé-Wébo, dont nous n'avions pas pensé à faire une seule photo. J'avais de plus déjà le projet de garder toutes les traces possibles de ma vie, pour un jour, plus tard, quand je serais vieux, voir ce que c'était que cette histoire-là...).
Je retrouve ainsi aujourd'hui, 39 ans plus tard, les 16 photos prises par Edouard ce week-end-là, de l'été 1969.
Il s'agit de photos toutes posées bien sûr, empruntes de fierté, de plaisir, et d'amour du cinéma.
D'amour, que dis-je ! de véritable passion.
.. .. .. ..
Dans tous les tentatives cinématographiques faites jusqu'à aujourd'hui, je fus et je suis toujours le cameraman.
Je n'ai jamais compris comment on peut faire un film sans tenir la caméra ni en faire le montage.
J'ai perdu ce qu'on a filmé ce week-end là, mais je me souviens qu'on improvisait l'histoire prise après prise.
C'était une vague histoire d'un type, un peu fou, joué par Édouard, peut-être échappé d'un asile, costumé de différentes manières, carrément déguisé, et qui fuyait à travers champs pour échapper à ses poursuivants.
On avait tourné ça dans les champs environnants à la sortie de Chartres.
Vu la hauteur du maïs, et les chaumes, ça devait au mois d'août.
Les photos de tournage montrent que la fin laissait un certain espoir par la femme rencontrée. je ne me souviens plus qui jouait ce rôle et figure donc sur la photo.
Le héros part à la Chaplin, avec sa bien aimée vers une nouvelle vie.

.. ..
.. ..
..
L'été 1969, je croyais donc encore au happy end.