Mercredi 10 octobre 2007 jour précédent jour suivant retour au menu
Jacques Berland a tout son temps. (no3)................................... ........................;(no1), (no2)
Des peintures encore, la vie toujours, mais toujours pas de carrière...

De janvier à juin 1957, il réside donc à Amsterdam, invité par l'Institut Français, à la maison Descartes.
La même année il participera à l'exposition des pensionnaires.
on imagine combien Berland a dû passer de temps dans les célèbres musées locaux à étudier la peinture, en particulier Vermeer, et combien il a du parfaire aussi son histoire de l'art.
Italie, Espagne et Pays-Bas ! Une sacrée trilogie pour la peinture et les musées !
On peut voir, à l'exposition rétrospective d'en ce moment au Conseil général de l'Orne, à Alençon, (il faut se dépêcher, elle ferme le 9 novembre) des toiles fortement influencées par les faïences de Delft, si fines, légères, brillantes et le plus souvent bleues, et qui même si elles ne sont pas datées, sont forcément de cette période et sous son influence.
la photo ci-contre date de 1957 et montre Jacques Berland à Amsterdam.
Village hollandais, huile sur toile, 23,5 x 43,5 cm.
Autour d'Amsterdam, paysage aux bicyclettes, huile sur toile, 1957, 34 x 26 cm
Paysage hollandais au moulin,
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Il rentre en France et continue d'exposer où il peut.
- En 1957, il a participé au Prix de la Fondation Greenshields, à la galerie Charpentier. Au jury sont Vlaminck, Dunoyer de Segonzac et Villon. C'est Guy Bardone qui obtiendra le premier prix.
- En 1958, il participe au salon de la jeune peinture, à paris,
- en 1961, il fait une exposition personnelle à la Galerie Saint-Placide à Paris.

Le début des années 60 est pour lui une époque charnière.
En effet, il semble disparaître de la peinture publique.
Était-il découragé, déçu, du manque de reconnaissance ?
Avait-il des problèmes de survie ?
Traverse-t-il une crise métaphysique ?
Il continue ses recherches picturales, mais...
mais en 1962, il a 44 ans, il devient Chargé de conférences des musées nationaux.
À partir de cette date, il ne participera plus qu'exceptionnellement à des expositions.
Il semble qu'à sa mort, en 1999, on découvrira un grand nombre de travaux non connus.

Jacques Berland garde encore tout son mystère, et tout est à découvrir.
Son oeuvre est à répertorier, classer, dater, analyser, remettre dans le contexte de la peinture. On peut dire, vu ses dates, qu'il a accompagné la peinture du siècle et qu'il en a été non seulement un acteur mais aussi un témoin.

Ses travaux sont la plupart du temps de petit format, mais pas toujours (il y a d'ailleurs en permanence dans la grange aux dîmes à Thiron-Gardais, une grande toile qui dépasse à mon avis les deux mètres).
On peut classer et trouver sommairement, sans entrer dans les détails, certains thèmes privilégiés:
- portraits (dont un autoportrait déjà montré au début de la page d'hier)
- paysages du Perche ou de la Normandie en particulier de sa côte, si prisée par les peintres (tableaux sur Deauville, Trouville et bien sûr...Honfleur)
- natures mortes, au fruit coupé, à la pomme rouge, aux deux poires jaunes...
. ..
- paysages de ses séjours (Espagne, Hollande)
Allez-en voir des dizaines d'autres à Alençon, venez voir les dessins et la grande toile à Thiron-Gardais.
On en annonce d'autres à Chartres à la mi-octobre.
Allez saluer Monsieur Riallet, garde-chasse, allez voir Deauville par temps gris...
...
Salut Monsieur Berland, né au Pré Saint-Evroult !