Journal de Nogent le Rotrou
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ma vie dans le Perche
Propos sur la littérature et la peinture.
jour précédent dimanche 30 mars 2008 jour suivant retour au menu
Pas de titre, pas de petite phrase alléchante. Je n'ai rien à dire de particulier ni d'intéressant. Il pleut, il fait gris et je reste enfermé dans ma cuisine, la seule pièce que je chauffe, et je corrige en soupirant des copies. De temps en temps, comme pour faire une pause récompense, je vais sur Internet, je réponds à quelques mails, je vais faire un tour dans mes favoris. Comme si je prenais la température du monde. Pas très chaude en ce moment...
Pas très alléchantes l'actualité, la politique, la blogosphère... Mais rassurantes : tout va pour le mieux dans le pire des mondes. Les écrivains écrivent, les chanteurs chantent, la télévision télévisionne, les blogueurs bloguent, les financiers financent, les Présidents président, les riches s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent.
Un café en regardant par la fenêtre, une cigarette pour me consoler de ce dimanche aussi interminable que maussade.
Au moins immobile, je peux espérer me reposer de ces dernières semaines bien occupées.
Mais je sais que ce n'est qu'un leurre.
Dans ma tête le passé, le présent, et l'avenir s'échangent piques et questions sans réponses. D'un calme olympien, je doute et tourne en rond.
Je fais cuire successivement des broconlis, du choux-fleur, et un paquet de choux de Bruxelles.
Je pense à quelques personnes, dispersées sur la planète, et comme souvent, me demande ce qu'elles peuvent bien faire de ce dimanche.
Il me semble attendre quelque chose mais je ne sais pas quoi, ni de quoi. La question qui me taraude le plus en ce moment est : " pourquoi faire plutôt que de ne pas faire ?". avec tous ses périphériques : à quoi bon ? Quoi faire, pour quoi faire ?
Comment attendre la fin ?
Tendance à ne voir partout que distraction, mal-être, alibis ou désespérances masquées, bricolage devant la mort...
Le monde que je sens venir ne me plaît pas.
Je m'accroche encore comme je peux.
Comme à chaque fois où l'art, en particulier la littérature ou la peinture, ne me consolent pas, ne me distraient pas, ne me sont d'aucun secours, je me retrouve dans les choux.
C'est peut-être cela la fatigue. Ce soir ce sera télé la plus débile possible, et demain on verra bien.