mardi 31 au jeudi matin 2 février 2006 dernière page Avant dernière page
Je n'ai que 24 heures par jour
et c'est parfois trop.
Lever mardi matin 6h30,
journée au collège d'où je sors à 17h10.
Route Nogent le Rotrou, Villeparisis.
Juste le temps de dîner avec mes filles et les embrasser au coucher.
M'endors épuisé, et pourtant insomnie à partir de 4 heures du matin.
Mercredi, départ pour le parvis de Beaubourg avec les filles pour retrouver Nicolas Kurtovitch et Nicole, et leur donner les toiles aborigènes qui leur appartiennent maintenant avant qu'ils ne rentrent en Nouvelle-Calédonie.
Repas tous ensemble, et je les laisse rue des Écoles.
On passe prendre Pascale à l'hôtel Dieu où elle travaille et retour à Villeparisis. Dîner en famille.
Départ à 21h30 et arrivée à Nogent le Rotrou jeudi matin, après trois heures de nuit dans un brouillard épouvantable.
Fatigue des yeux à suivre la ligne blanche et ne pas la perdre.
À l'arrivée 57 mails,(dont 38 spams) dont certains demandent réponse(s).
Pas de courage. C'est pas la grande forme.
J'aurais pu appeler ça : juste pour info.
Ou : circulez, y'a rien à voir.
Pourtant quelles journées épuisantes, pour ne pas dire tuantes.

Et puis je répète la même chose que l'année dernière, même si j'y fais entorse, en changeant juste un chiffre, qui même s'il augmente d'une unité chaque année, ne change rien au problème ni à l'absence.
" les morts ne sont pas des absents, ils sont des invisibles."
Saint Augustin

Il y a onze ans mon frère Michel s'endormait pour la dernière fois. Sa fille n'a jamais pu le réveiller le lendemain matin, pour aller à l'école.
Depuis ce jour, les 31 janvier je ne parle pas, sauf en cours à l'école.

jeudi midi 2 février 2006
Lever après dix heures de sommeil.
Devant l'étendue des choses à faire et à gérer en ce moment (déménagement de ma mère, 83 ans, le mien, négociations ave la banque,) je me dis que je vais mettre, petit à petit, ce journal en veilleuse.
De toute façon, c'est la fin du journal de Nogent le Rotrou, mon istallation informatique allant elle aussi être déménagée à Thiron-Gardais dans une dizaine de jours.
Ce journal restera bien sûr ouvert pour consultation éventuelles de pages antérieures, et avoir juste les informations importantes, s'il y en a.
Je continuerai de lire quotidiennement mes mails (dans les deux collèges où je travaille, c'est possible) et y répondrai autant que je le peux, et de lire mes blogs amis. Car je suis fidèle, indécrotablement fidèle.
Je compte, pour l'instant, réouvrir un journal en ligne à Thiron-Gardais, mais sous un autre titre et sous une formule entièrement nouvelle.
Car bien sûr, le bilan de cette expérience ne reste pas sans appeler des modifications importantes.
Mais ce n'est pas sûr : tout dépendra du mois qui va venir. Mon grand projet reste de remplir avant tout mon site personnel, maintenant qu'à Thiron-Gardais, je vais récupérer l'ensemble des affaires ou documents m'appartenant et pour la plupart dans des caisses depuis des années dans divers garde-meubles ou amis patients : milliers de livres, photos, objets divers, qui sont autant de traces/poussières de ma vie.
je ne sais pas ce que je vais en faire.
J'ai aussi l'intention de reprendre l'écriture et la peinture. Dans ce cas, ce serait sans doute la fin définitive de ce journal-là.
L'espace et le lieu de l'écriture et de la peinture, n'étant pas à mon avis, celui de la blogosphère, même si des expériences, des interactions et des liens peuvent s'y faire et s'y créer.
Il est temps que je les retrouve, et forcément en solitaire, et que je retrouve le papier et la toile, non celle virtuelle, mais celle faite en fils de lin.
Et cette solitude qui me fait peur, mais devant laquelle je ne peux plus reculer.

Jeudi soir 2 février 2006.
Je sens la fièvre et les courbatures s'emparer de mon corps. Ne manquait plus que cela. La toux sèche répétée m'épuise. Je me couche en sueur.