Dimanche 6 novembre 2005 dernière page Avant dernière page
1er dimanche de novembre 2005
Ce week-end à Nogent le Rotrou, j'ai vu des copains déménager une copine,
j'ai vu, pas loin de Nogent le Rotrou, sur la route de Chartres, une jachère fleurie .
Une jachère fleurie, c'est une terre non cultivée temporairement, et ensemencée avec des espèces adaptées pour la faune sauvage. Ici, il s'agit d'un mélange appelé " Jour de fête ", constitué de Centaurée barbeau, Zinnia, Cosmos sensation varie et Cosmos sulfureus.
" Trop joli ! ", avait dit les filles quand nous étions passés devant la semaine dernière...
Et en revenant de Verneuil sur Avre, je suis allé au Salon...
dont je ne ferai aucun commentaire, les images parlant d'elles-mêmes.
Ne dit-on pas que que les goûts et les couleurs...
Et puis j'ai relu un autre mail, d'une autre lectrice, reçu hier...:
« Objet : Pas de bloody Sunday
"... Mais je n’arrive pas à haïr les dimanches, d’ailleurs je ne les ai jamais haïs, parce que je trouve bien cette parenthèse qui force les gens à faire autrement autre chose .Je vois bien en ville, les pas changent d’allure. J’aime voir gens déambuler, lever le nez, regarder, prendre le temps. J’aime ce changement de rythme. Même si on s’emmerde des fois copieusement.
Dans une ville trépidante et affairée , on peut apprécier cette anomalie que représente le DIMANCHE !"
Toutes ces nuits enflammées ne rendent pas l'actualité brillante !
Comment passer un dimanche comme si de rien n'était ? Impossible bien sûr. Tous ces mots entendus, écoutés, lus, si souvent dévastateurs et chargés de poudre... et qui à droite ou à gauche fusent si facilement rageurs et haineux au hasard des commentaires, des blogs, des reportages, des émissions... Comment savoir si ce que l'on pense est juste ou encrassé par je ne sais quel endoctrinement ou aveuglement ? Comment ne pas se laisser aller à une sorte de tristesse, et à des regrets impuissants, quand on pense à notre société, à notre temps, à notre époque. Quel sang mettre encore dans un nous idéal dans un corps social en pleine hémorragie ? Comment continuer de rêver de paix pour pouvoir rester debout ?
Car j'ai encore envie de vivre, et pour cela j'ai besoin d'espoir.