Samedi 8 et dimanche 9 octobre 2005 Hier Avant hier
Dada
Ravissement de Léa et de Charlotte, de voir L.H.O.O.Q
Tant de pièces inconnues, tant de pièces jamais vues...
Force des grands et de leur travail pour une fois visible, palpable. Tant de pièces à conviction !
Excellence des travaux de Schwitters, cent fois plus forts et émouvants en vrai qu'en reproduction, de même pour les collages de Max Ernst, les toiles de Picabia d'une beauté à couper le souffle, génie de Duchamp etc...
Que de découvertes, de " nouveauté(s) " qui ont toutes encore gardé leur force et leur actualité.
Etonnement d'une production aussi énorme, aussi salutaire et vivante.
" Ce que nous appelons dada est une bouffonnerie issue du néant et toutes les grandes questions y entrent en jeu ; un geste de gladiateur ; un jeu avec de misérables résidus ; une mise à mort de la moralité et de l'abondance qui ne sont que postures."
Hugo Ball dans son journal du 12 juin 1916 (La fuite du temps).

J'en ressords terrassé, ému, perturbé, démantelé.
" Dada lui ne sent rien, il n'est rien, rien, rien.
Il est comme vos espoirs : rien
comme vos paradis : rien
comme vos idoles : rien
comme vos héros : rien
comme vos artistes : rien
comme vos religions : rien...
"
Françis Picabia dans Manifeste cannibale, mars 1915.

Je rentre le dimanche à Nogent abattu, cannibalisé oui, juste bon à corriger des copies.
Trop rien, trop rien, me répétais-je.