Mardi 13 septembre 2005 Hier Avant hier
Un certain regard
Depuis toujours il faisait froid.
Un mystère, assez obliquement détourné, dans un décor nu.
Peut-être des spectateurs, dans un coin de l'univers.
On imaginait sans peine qu'un tel oeil avait mystérieusement des yeux pour spectateurs.
Peut-être des yeux , dans un coin de la scène,
Un tel regard avait certainement des spectateurs pour ses yeux.
- Je me demande (impatient): Alors?
- à quoi pense-t-elle ? : Je n'y arrive pas... Elle est mystérieuse , à cause d'un spectateur qui coince...
Ah! regarde ce que j'ai trouvé sous la femme : un tableau !
Un regard , sous la profondeur, assez silencieusement tragique , dans un décor nu.
Sous la profondeur ? Mais tu vas en faire quoi, du regard ?
On imagine pourtant sans peine qu'un tel regard a des spectateurs pour ses yeux, tant la femme semble fière .
- Tu l'as dit. On n'est pas dans ses yeux .
- Ni dans sa bouche trompeuse
- En vérité, ce mystère, avec ses évidences pour certitudes, n'est qu'une mise en scène, et scandaleusement un tableau , voyez-vous...
La créature de rêve n'est qu'un appât, et le tableau subtilement didactique.
Le visage est lisse, statique à la limite du Nô, sans modelé, il ne dit rien.
Il surveille immobile.
Ce qui parle, ce sont ni les yeux ni la bouche.
les regards dans ce tableau ne sont que prétextes.
Tout le discours est dans les mains.




Page dédiée à Marie-Pool et écrite pour la majeure partie avec l'aide du Cadavre exquis du Terrier.

Détails de La diseuse de bonne aventure, Georges de La Tour, 1632,35, Metropolitan, New York.