vendredi 22 juillet 2005 Hier Avant hier
Je pourrais résumer cette journée par deux photos :
- le repas de ce midi avec ma mère, mon grand frère Jacky et son fils Pierre Stéphane venus spécialement de Paris, et mon frère Jany, qui à peine arrivé de Jakarta repart dès lundi. Je dis repas, mais aussi visite des travaux à Thiron-Gardais, qui les inquiètent un peu tous. Quelque part : voir l'étendue du désastre, et dans quelle galère je me suis mis.
- l'arrivée en fin d'après-midi, de Pascale avec nos deux filles Léa et Charlotte, qui à peine débarquées veulent me montrer sur la place Saint-Pol qu'elles savent maintenant faire du vélo.
Ces deux photos ont été prises, mais pour une fois j'étais dessus, alors il faudra attendre que l'auteur veuille bien m'en donner un tirage papier.
Mais peut-on résumer une journée ?
C'est une question que tous ceux qui écrivent quotidiennement leur blog ou leur journal doivent sans doute affronter.
À mon avis on ne résume rien, on décide simplement d'en garder une trace, sous une forme ou une autre, et qui à mon avis encore, n'a aucun rapport avec une réalité objective.
Mes journées sont faites de riens, de trop rien, et de "choses indicibles", qui mises bout à bout, nous donnent le regret de ne pouvoir les atteindre par les mots, et donc l'envie d'essayer, quand même.
Alors on cherche, on invente, on fait le tour du monde qui nous entoure, on s'alimente des mots des autres, on écoute, on imagine, on enregistre, désespérément je crois, ce battement qui n'arrête pas de nous cogner aux portes de la cité interdite.
On essaie de rester debout, coûte que coûte et se relever dès que l'on tombe.
Chaque jour n'est que la trace d'un calendrier sans éternité. Au compte à rebours, le temps gagne toujours.
les homards saignent aussi et leur sang n'a pas de couleur..
Incolore, transparent, il prend une teinte bleutée au contact de l'oxygène.
Leur coeur se situe sur la partie dorsale, à l'arrière du céphalothorax juste avant l'abdomen ce qui explique la pratique courante qui consiste à les " endormir " : il suffit de les placer la tête en bas. Dans cette position, le sang se trouve chassé du cœur sans que celui-ci puisse le ramener. Le homard tombe alors en état d’anoxie (insuffisance en oxygène) et devient inconscient.
Dans la recette du Homard grillé au whisky, on récupère ce sang dans une casserole pour faire, avec le corail et les oeufs (éventuellement) une sauce que l'on fait cuire à feu doux. Ensuite, en remuant au fouet, on ajoute de la crème, du whisky, du poivre et des piments. On arrête dès que la sauce a pris une belle couleur. On réserve l'ensemble au bain-marie pour servir chaud plus tard sur le Homard.
Mais avant de faire la sauce, on aura posé le homard vivant sur le ventre, planté un couteau pointu au milieu de la tête entre les yeux puis fendu la carapace en deux jusqu'à la queue.
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
N'est-ce pas ?