mercredi 23 novembre 2005 dernière page Avant dernière page
Au Brou du monde...
Brou est un village d'Eure et Loir dans lequel je n'étais pas allé depuis au moins 20 ans.
C'était mercredi froid et jour du marché.
La ville a son site Internet officiel : Ville de Brou...de fleurs et d'eau...:" : " La ville de Brou, située dans le "Petit Perche" ou "Perche Gouet" est assise sur un coteau qui s'incline vers la rivière l'Ozanne et dont la partie basse était autrefois marécageuse. De cette situation elle pourrait avoir tiré son nom qui serait une contraction de "Breou" du gaulois brac-avum "marais" puis de l'ancien français brai "boue"."
Marais et boue : on pouvait s'attendre à de l'humide : non, il ne faisait qu'un froid bien sec sous un ciel bleu ensoleillé.
Célèbre pour ses lavoirs et sa halle, je n'ai vu que la deuxième.
Qu'ai-je vu de Brou ? Rien de spécial : le marché, des murs, des rues, des gens. J'y étais bien sans doute pour la sortie que cela me faisait, le changement ou le dépaysement, ce soleil si lumineux et pourtant si froid . J'y ai pris comme d'habitude des photos décidées et choisies, en fonction de la surprise, du dépaysement, de références personnelles,
étranger et pourtant bien là.
Toujours aussi désolé de ces canevas de mon enfance qui depuis des générations ont fait croire et appris aux gens que c'était ça l'art et la peinture, que c'était ça qu'on devait accrocher chez soi aux murs.
Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ma grand-mère dans sa ferme à Brézolles en train de faire au point de croix cette bande de pingouins... C'est qu'il y en avait " des trucs comme ça " dans sa salle à manger !
Il faudra que je demande à ma tante Denise, si elle en a gardé ... J'aimerais bien en mettre un à Thiron, un en particulier dont je me souviens bien, et qui donnait dans la métaphore alpine.
Au coin de la place des Halles et de la rue de la Chevalerie, le bar PMU qui n'a rien trouvé de mieux que de faire une synthèse facile entre le percheron, les courses et Ferrari.
De quoi planer quand on sait que Enzo Ferrari a choisi de mettre ce cheval dès 1931 sur sa voiture de course, parce que c'était un cadeau que la comtesse Paolina lui avait fait 8 ans plus tôt, vestige de l'avion piloté par son fils, et abattu au-dessus de Montello, et dont le cheval cabré ornait le fuselage...
Et ce SOS, assez incompréhensible, et qui est là depuis longtemps me dit S. qui a habité et travaillé longtemps à Brou.
Mes deux coups de foudre broutains :
1- le cheval, percheron bien sûr, qui est sur la place à l'entrée de la ville et que je ne peux m'empêcher de rapprocher, du chien (Puppy de Joseph Koons), qui avait tant étonné mes filles à Bilbao, et qui après l'Allemagne, New York est maintenant assis là définitivement.
2- Le café bar restaurant brasserie Le Bienvenu. Son menu, son ambiance, sa chaleur et sa décoration avec des affiches assez étonnantes.
" C'est toute ma philosophie "
m'a dit le patron quand je les ai prises en photo .
Il y a à peu près 3800 habitants à Brou, les Broutains et Broutaines.
Un amoureux de la ville (Raymond Lallet) propose sur Internet de vous la faire découvrir, avec un site assez complet, notamment pour la partie historique. On y trouve aussi une belle collection de cartes postales anciennes de la ville.
Quand je suis sorti du restaurant, la place était vide...

Plus question de phrases sobres
Ni de révolution d'octobre
On n'en était plus là
Fini le tombeau de Lénine
Le chocolat de chez Pouchkine
C'est, c'était loin déjà...