Mercredi 14 septembre 2005 Hier Avant hier
L'atelier de Bazille, onzième.
Bazille ne pouvait pas ne pas accrocher sur les murs de son atelier de la rue Condamine, une vue de la maison familiale, le domaine de Méric, situé au Nord Est de Montpellier, face au petit village de Castelnau le Lez.
C'était comme mettre sur son bureau une photo de famille.
La jeune femme, rapidement esquissée assise devant une table, permet de préciser ce tableau, parmi tous ceux peints à Méric dont la plupart sont célèbres comme la réunion de famille (J'ai un doute sur la Dame sur la terrasse en noir et blanc trouvé uniquement sur un site chinois ! Jamais vu ailleurs depuis deux mois ni sur Internet, ni dans les livres)
Sans compter les tableaux peints dans les différents coins de la propriété avec ou sans fond le village de Castelnau le Lez :Le petit jardinier, la robe robe rose, Vue sur le village (tableau que Bazille présente à Manet, on l'a vu) :
Ce domaine familial, Bazille n'a jamais cessé de le fréquenter, au moins les étés où il y revenait toujours, même s'il s'en échappait pour aller peindre les remparts d'Aigues-mortes, ou les bords du Lez, ses baigneurs, ou son pêcheur à l'épervier...
Cette propriété est indissociable de la vie et de l'oeuvre de Bazille. Le petit bois, d'où on découvre encore la Vue du village de Castelnau, telle qu'il la peignit ici pendant l'été 1862. Le mas, au rose chatoyant (dont la terrasse sert de cadre au tableau La réunion de famille, peint en 1867), l'orangerie, et un bâtiment du 19e siècle, son jardin anglais en forme de labyrinthe, ses terrasses, ses vergers et ses jardins potagers, ses versants boisés déclinant vers le Lez, son allée d'honneur et sa forêt méditerranéenne en font un site paysager remarquables qui appartiennent aujourd'hui à la Ville, qui souhaite faire de ce Domaine un de ses hauts lieux culturels.
Ces documents exceptionnels, qui rappelleront sans doute à François Bon, sa période languedocienne (1992-96), sont issus d'un travail de très haute qualité fait par Gaëlle Aggeri : " D'un domaine agricole du XIXè siècle à un théâtre des champs contemporain, Le Mas Méric et les avatars de l'idée du champêtre dans un parc urbain montpelliérain "
Dans ce travail publié dans les Actes du séminaire " étapes de recherche en paysage ", no 3, Ecole Nationale Supérieure du paysage, Versailles, 2001, on apprend comment c'est la mère de Bazille, Camille Vialars qui avait hérité de ce mas en 1856, comment son père, à l'origine homme de lettres et de droit, devint un agronome passionné, cultivant et important, plantes tinctoriales, arbousier de Grèce, cèdre de l'Atlas, vigne, amandiers et jujubiers, fruits et légumes, fleurs qui alimentaient les banquets de l'Hôtel de ville...et comment Bazille envoyait les produits de la propriété à Renoir et Monet...
On peut télécharger ce travail (fichier pdf complet avec illustrations)(version html sans photos).
On peut trouver aussi sur Internet un type qui assassine Méric , sans doute, vu comment je suis arrivé au site (agences immobilières de Montpellier), pour convaincre la municipalité de le vendre, et de construire dessus de beaux immeubles bien rentables. Je ne donne pas le lien mais son " estimation" :
Lisez bien, Ça vaut son poids en or, mais ça fait peur, car cela montre qu'un endroit de nature dans une zone urbaine, n'est JAMAIS définitivement sauvé :
"Situé en bordure de Montpellier, l'accès n'est pas facile à trouver. Ancien lieu historique de la ville, ce parc ne présente que très peu d'intérêt esthétique
En effet, une fois le lourd portail en fer passé, vous vous retrouvez sur un vaste pré (un peu plus grand qu'un terrain de foot). Un chemin en fait le tour. Il est tout en pente, au bout du champ, il y a une mini-forêt avec un petit sentier sous les arbres, agréable en été. Si vous suivez le chemin, vous déboucherez sur une vue de Castelnau-le-Lez (village jouxtant de Montpellier).
En contrebas un petit pré d'herbe là aussi. Les chiens sont tolérés en laisse. Mais on y voit ses animaux sans laisse.
J'allais dans ce parc jouer au foot avec mes collègues, la mauvaise herbe n'est pas confortable, et le pré est parsemé de mottes de terre. Certains vont y lancer leur boomerang, tandis que d'autres promènent leurs enfants. Les sportifs débutants ou en petite forme, peuvent y faire leur footing. En été, il y fait très chaud, et il y a très peu d'ombre pour se rafraîchir.
Des bancs sont disposés par-ci par-là, mais en mauvais état.
Malgré cela, de nombreuses personnes s'y retrouvent le week-end pour se promener tranquillement. De ce fait, vu qu'il n'y a pas de parking, les voitures sont garées un peu n'importe où dans le lotissement voisin.
Je pense que si vous voulez vous promener à Montpellier, il vaut mieux aller ailleurs (Parc de Lunaret, le Zoo, le jardin des plantes, etc.) "
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