Lundi 23 mai 2005 Hier Avant hier
La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, m'a valu quelques mails dont celui d'une complice internaute et fidèle lectrice qui en gros me demande amusée : que diable venez-vous faire dans cette galère, et pourquoi passer de la Renaissance à Dali ?
Réponse : c'est tout à fait le hasard, comme les trois quarts de ce que j'écris sur ce journal. Michael, un collègue que j'apprécie dans un de mes deux collèges, avait cette reproduction avec lui pour la montrer avec ses élèves et discutait avec Sandrine la prof d'arts plastiques et disait qu'il n'avait pas trouvé beaucoup de références...Je lui ai juste dit, écoute, si j'ai le temps je regarde ce que je peux trouver ce week-end. M'y étant attelé, je me suis dit pourquoi après tout ne pas en faire profiter mes lecteurs ? Voilà la seule et unique raison.
J'ai beaucoup aimé Dali dans ma jeunesse bien sûr, comme beaucoup, puis l'ai laissé un peu tomber. Quelque chose de trop léché, qui ne dure pas longtemps en bouche, qui me laisse toujours finalement sur ma faim. Mais d'avoir retravaillé un peu dessus m'a fait plaisir et je ne regrette pas ma journée : j'ai découvert des tableaux que je ne connaissais pas du tout (il faut dire qu'il a eu une telle production, pressé par l'infernale Gala) et cela m'a procuré beaucoup de plaisir, comme à chaque fois que je découvre ou apprends quelque chose. (Ah ! le plaisir d'apprendre !)
Et puis cette page m'a permis aussi de recevoir un mail breton toujours aussi touchant, découvrir une jolie petite fille malicieuse assise du prénom de Noémie...
L'infâme affaire de Nonancourt, d'après un épisode des Mémoires de Saint-Simon... continue de me travailler et m'a valu démarches et déboires. Impossible de trouver les livres de Georges Poisson. Une adresse Internet spécialisée sur les livres rares qui avait accepté ma commande de Monsieur de Saint-Simon, m'a envoyé un mail disant que c'était une erreur et que vérification faite, il ne l'avait plus. les Amis du Perche, contactés eux aussi pour Saint-Simon et le Perche ont fait savoir à ma libraire de Nogent qu'ils n'en avaient plus depuis longtemps... (Heureusement qu'Edouard me l'a procuré, ce qui m'a permis de le lire avec ravissement et délectation. C'est purement un bijou. J'ai pris des notes et le citerai sans doute encore plusieurs fois dès le prochain épisode pour lequel j'ai maintenant assez de matériel.) Je ne me décourage pas, je vais chercher ces deux livres ailleurs.
Mais un mail formidable de Claire, qui est "la grande soeur de son petit frère", m'apprend que Peix veut dire Poisson en catalan et qu'elle est la petite fille de Georges Poisson ! Pour une surprise... c'est une surprise, mais elle m'éclaire du même coup d'où vient clarapeix.
Caroline est toujours aussi impatiente et réclame le dernier panneau de la légende crétoise de Maître des cassoni de Campana. Je la comprends : moi aussi.
Il s'appelle Ariane à Naxos et mesure comme le précédent 1,55m sur 69 cm.
Le panneau précédent s'arrêtait quand Thésée venait de vaincre le Minotaure dans son labyrinthe grâce au fil d'Ariane (qui lui permit en fait d'en sortir) et qu'il rentrait chez lui (en ayant oublié de changer la couleur de sa voile qui devait informer son père de sa victoire ou de son échec), emportant Ariane et Phèdre, les deux filles de Minos. Comme le titre du panneau l'indique, il fait une escale à Dia, aujourd'hui appelée Naxos.
Naxos est l'île la plus grande des Cyclades. Elle produit en abondance des agrumes, des olives, des pommes de terre et du vin.
Insupportable quand j'y suis allé en 1979, mais du temps de Thésée...il ne devait pas y avoir autant de touristes...
Léger coup de cafard passager ce soir, à manger seul face à mes 56 ans. Mes petites filles me manquent.
Mais tout passe...