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Samedi 1er janvier 2005
Journée encore passée sur la route.
Première étape : Nogent le Rotrou - Verneuil sur Avre.
Mais pour une fois l'arrêt traditionnel devant le château de la Ferté-Vidame se fait avec Charlotte et Léa, et mon frère Jacky. Première occasion de leur parler du duc de Saint-Simon et de ses Mémoires. Les filles étaient bien sûr intéressées dès que j'ai prononcé le nom de Louis XIV... Très impressionnées surtout de savoir que le "Monsieur" qui habitait là connaissait le Roi ("Il aima en tout la splendeur, la magnificence, la profusion...") et allait à Versailles (qu'elles ont visité plusieurs fois). Donc photos inhabituelles (les premières) du château à cause de leur premier plan.
Déjeuner improvisé chez ma mère avant d'aller voir son compagnon Henry, toujours hospitalisé avec un moral aussi bas que le thermomètre.
Je donne à ma mère les indications données par mon frère de Jakarta pour le Calamondin qu'il lui a fait livrer par interflora.
" Comme tu le sais j’ai fait livrer à maman un “calamondin”, petit oranger, au feuillage vert foncé, qui fleurit pratiquement toute l'année. Il se couvre de petites oranges de la taille d'une mandarine et de délicates fleurs blanches très parfumées. Il se plaira surtout dans une pièces tempérée ; il demande une luminosité importante afin de déclencher les cycles de floraison et de fructification. L'arrosage doit être régulier, une fois par semaine et il faudra veiller à ce que l'eau ne stagne pas à l'endroit des racines. Merci de donner ces conseils d’entretien à maman quand tu iras à Verneuil."
Je découvre près de l'hôpital un petit chemin inconnu, et un Jean Bertin plus inconnu que l'ingénieur de l'aérotrain et du coussin d'air. Ce Jean Bertin là fut le meunier qui permit aux français de reprendre la ville de Verneuil occupée par les anglais depuis le 17 août 1424, date de la " bataille de Verneuil".
Ce sont les ruines de son moulin que regardent les filles sur la photo.

2ème étape : Verneuil sur Avre - Villeparisis.
Jacky me précède mais je le laisse filer, tellement fatigué, que je dois m'arrêter sur une aire de repos pour dormir une demi-heure. les filles, sympas et compréhensives, me laissent dormir et ne font pas trop de bazar à l'arrière...Suis révéillé par mon portable. Je reprends la route.
Les filles sont contentes de retrouver leur mère, leur chambre, leur repères ...
Superbe repas préparé par Pascale et re-galette des rois, avec pour me faire plaisir, du Saumur-Champigny.
Je ne savais pas que mes filles étaient fabophiles : j'ai l'honneur de voir la collection de fèves entreprise par chacune depuis leur naissance.
Les images de raz-de-marée, d'autoroutes, d'hôpital me font dans la tête un drôle de 1er janvier ...
Juste eu le temps de lire l'introduction écrite par André Maurois pour Mrs Dalloway, de Virginia Woolf que m'a offert Pascale en arrivant. Cette version du Livre de poche biblio (la pochotèque), donne la traduction de Pascale Michon qui remplace la trop ancienne de S.David de 1929 (Mrs Dalloway a été publié en 1925). Cette traduction est bien sûr critiquée elle aussi, mais je trouve que la présentation (introduction) de Pierre Nordon est bien faite et de plus courte (ce qui pour moi est une qualité).
fin de la préface d'André Maurois :
" L'heure sonne, la dernière de cette journée semblable à toutes les autres et qui a contenu l'univers. Les cercles de plomb se dissolvent dans l'air. Il fait retourner vers ce salon reprendre son rôle. Clarissa vivra, vieillira, semblable à Clarissa, mais essayant de " sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre". " (André Maurois)

" Ainsi, les jours passent et je me demande parfois si l'on n'est pas hypnotisé comme un enfant par un globe d'argent, par la vie. Et si c'est vivre cela. C'est très rapide, brillant, excitant. Mais peut-être superficiel." (V. Woolf dans Journal )
Superficiel ou pas, je m'endors hypnotisé par la fatigue.