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Décembre 2004
Janvier 2005
février 2005
Samedi 25 décembre 2004
Je continue de les entendre geindre, cracher, renifler, à bout de souffle...

La pluye nous a buez et lavez,
Et le soleil dessechiez et noircis;
Pies, corbeaulx nous ont les yeux cavez,
Et arrachié la barbe et les sourcis.
Jamis nul temps nous ne sommes assis;
Puis ça, puis la, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d'oyseaulx que dez a couldre.
Ne soiez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!
La pluie nous a lessivés et lavés
Et le soleil nous a séchés et noircis;
Pies, corbeaux nous ont creusé les yeux,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais un seul instant nous ne sommes assis;
De ci de là, selon que le vent tourne,
Il ne cesse de nous ballotter à son gré,
Plus becquétés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!
Je feuillette au lever les revues qui traînent sur mon bureau. Fin d'année oblige, c'est le moment des best of 2004, des bêtisiers, des florilèges, des bilans, des palmarès...
Dans le numéro spécial Rétrospective de l'année des Inrockuptibles, en ce qui concerne les livres, après un long papier de Sylvain Bourmeau et Nelly Kaprièlian, (d'où, pour appuyer le JLR de Berlol d'aujourd'hui, je ne citerai que le début de cette phrase : " face à cette situation, et aussi aux propos intolérables d'Hervé de la Martinière (pourquoi se contente-t-il d'affirmer n'avoir jamais dit : "Si les libraires se font des cheveux, qu'ils aillent chez le coiffeur"?), on comprend que ceux qui s'étaient déjà fortement mobilisés contre la fusion Hachette-Editis,..."), je découvre leur sélection :
Je me sens tout bizarre : je n'en ai lu que 5 !
Si l'on avait vraiment 7 vies, j'en réserverais quatre pour lire.
Avant de partir pour Verneuil, je survole quelques blogs, pour voir ce qu'ils disent le jour de Noël. Pour une fois je suis d'accord avec Assouline (Contre Sponville) (ou contre Libé ?)...

En sortant je découvre qu'il fait beau, que cette journée est splendide.
le Perche sous cette lumière est vraiment magnifique.
Repas offert par ma mère au restaurant, avec mon grand frère Jacky arrivant de Djibouti, son fils Pierre Stephane et sa compagne, et Marie une des filles de Michel, notre frère décédé il y a presque 10 ans, déjà.
En sortant, je passe voir Henri, le compagnon de ma mère à l'hôpital.
Pas gai le jour de Noël, mais pas triste non plus. Je ne peux retourner dans un hôpital sans penser à mon assez long séjour en 1996. Je sais tous les non-dits qui y règnent, de tous les côtés, autant du malade, des visiteurs que du personnel médical et l'acuité qui s'empare du malade.
À chaque fois, je repense à ces deux livres qui m'ont marqué définitivement :

Siloé de Paul Gadenne
la Montagne magique de Thomas Mann

Retour à Nogent le Rotrou, définitivement déserte : rues et parkings vides, cafés, restaurants, brasseries, tout est fermé. Seules les lumières du cinéma Rex sont encore allumées.
Coup de barre :
non remboursé par la sécurité sociale.