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Jeudi 30 décembre 2004
Retour Angoulême-Nogent le Rotrou
Les filles, épuisées s'endorment.


Je finis les journaux de voyage de Bashô avant de reprendre la route.

Notes d'un voyage à Sarashina
Sarashina kikô
1688, voyage d'été, Bashô revient chez lui.
" Hé bien, en l'honneur de la lune, buvons du saké !" dis-je, et l'on nous apporte des coupes. Elles m'ont l'air plus grandes que celles dont on use d'ordinaire, avec un décor maladroit à la poudre d'or."


La Sente Étroite du Bout-Du-Monde
Oku no hosomichi
C'est en 1689, à l'âge de quarante-cinq ans, que Bashô entreprend ce voyage.
" Mois et jours sont passants perpétuels, les ans qui se relaient, pareillement sont voyageurs. Celui qui sur une barque vogue sa vie entière, celui qui a la main au mors d'un cheval s'en va au-devant de la vieillesse, jour après jour voyage, du voyage fait son gîte."

C'est ce voyage qu'entreprit de retracer Marguerite Yourcenar pendant son séjour au Japon en 1982, trois siècles plus tard (voir Bashô sur la Route, Essais et Mémoires, Gallimard, Pléiade, pp.599-608, et Marguerite Yourcenar sur La Sente Etroite du Bout-du-Monde de Bashô Matsuo par Osamu Hayashi )
On se rappelle l' interview de Jacques Chirac à la télévision japonaise NHK le 27 avril 1998, à Tokyo :
extrait :
- question - Vous êtes, bien entendu, très réputé et très connu pour votre connaissance profonde de la culture japonaise et de la civilisation. Lors de votre visite, avez-vous visité un site particulier ? Quelque chose qui ait une résonance particulière pour vous ?
- Jacques Chirac - Oui, je suis allé passer la journée d'hier sur le site de Niko, où je n'étais pas allé depuis 20 ans et j'étais très heureux d'y passer la journée.
- question - Nous savons beaucoup que vous aimez le Haïku notamment Basho et que vous avez visité "la sente étroite du bout du monde", le fameux poème de Basho. Qu'est-ce qui vous a attiré ?
-Jacques Chirac - Basho est le plus grand maître des Haïkus. Tous ses poèmes sont tout à fait exceptionnels et je les aime beaucoup. Ce qui m'attire chez Basho, et d'ailleurs chez ses élèves aussi, notamment Kikaku, c'est la sensibilité. Et j'éprouve toujours un grand plaisir et beaucoup de sérénité à lire leurs poèmes.
Arrivée dans la nuit.
Pour remercier les filles d'avoir été aussi gentilles et "sages", et de supporter tous ces kilomètres sans se plaindre, je leur offre une nouvelle fois la crêperie voisine.
La maison inoccupée depuis mardi est glacée.
Dans le courrier accumulé, Léa me sépare les relevés de banque des revues (Le Magazine littéraire de janvier sur la littérature et les camps, avec une enquête sur les ateliers d'écriture... ) les publicités des courriers personnels (grosse enveloppe cadeau d'A.B de Nouvelle-Calédonie avec deux livres dont Une histoire simple de Leonardo Sciascia, qui était sorti en librairie le jour de sa mort, le 20 novembre 1989 à Palerme.
Lecture des 43 mails reçus depuis trois jours.
Jany continue de Jakarta de m'envoyer des informations intéressantes sur la situation en Indonésie (L'Indonésie a annoncé avoir recensé au moins 32 828 morts dans le nord de l'île de Sumatra, dont au moins 9 000 à Banda Aceh et 10 000 à Meulaboh. Mais selon le vice-président, Yusuf Kalla, de "30 000 à 40 000" personnes ont trouvé la mort dans le nord de Sumatra. Sur cette île, comme dans beaucoup d'autres régions, les secouristes sont confrontés à de nombreux obstacles pour acheminer l'aide, selon divers témoignages de responsables. (La loi martiale fut remplacée par un ‘’état d’urgence civile’’ en mai 2004, mais les opérations militaires continuent dans le cadre de la lutte contre le mouvement séparatiste (GAM). L’accès reste totalement fermé aux touristes. L’accès des membres d’ONG et journalistes étrangers reste soumis à l’obtention d’autorisations particulières délivrées avec une très grande parcimonie.) Il m'indique le portfolio du monde avec quelques photos dont certaines sont tout simplement insoutenables.
Je vais me coucher malheureux et triste, impuissant et inutile.