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Novembre 2004
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Dimanche 16 janvier 2005
Le dimanche commence bien avec la page datée d'aujourd'hui du journal en ligne de François Bon. Ça commence par la mer, on enchaîne sur les pieuvres et l'on se retrouve dans le passé, un raz-de-marée non médiatisé dont il ne reste qu'une cuve au jardin des plantes, et ça se termine par le cœur de Voltaire enfermé dans le socle de sa statue. On décolle.
Et cela se termine, ce n'est pas fréquent chez lui, par un "cela s'appelle un journal en ligne" plutôt magistral. On entend les harmoniques.
Le dimanche continue par cinq heures de copies avec l'impression d'avoir déjà vécu la même chose un jour je ne sais plus quand.
Peut-être hier. Mais je vais jusqu'au bout, pour être, drôle d'expression, " à jour".
Le bilan n'est heureusement pas triste. Je pourrais dire que mes élèves sont en forme. Bilan.
(145 copies de 5ème, issues d'un collège classé ZEP, et d'un collège public dit "normal".
N'ont été relevées que les erreurs de "français", pas les erreurs de mauvaises réponses (rein mis à la place de l'œsophage etc.).
Comment prendre possession de son corps si on n'en a pas les mots ? Comment dire où on a mal si on n'a pas les mots pour indiquer où l'on a mal ?
Comment ne pas être pénalisé par un système où l'on ne jure et n'évalue qu'à travers les maths et le français ? Je ne les pénalise pas, en SVT, pour les fautes de français (mais que je souligne et corrige!) , trouvant qu'ils le sont déjà assez dans la plupart des autres matières. Tous mes collègues n'en font pas de même.
La pause du dimanche se fait à 20 heures, où je vais dans un des trois bars que je fréquente, et où on m'appelle "le professeur".
Je vais au Poséidon, où le patron, toujours aussi gentil, me fait un sandwich au jambon et une assiette au fromage. J'y retrouve mon copain Joseph, un africain solitaire vétérinaire à Nogent, qui me prend en photo mais ne veut pas que je le photographie. Je ne m'autorise qu'à voler son bras et son verre.
Le patron a sorti son portable pour lire les pages où je parle de son café, mais je n'arrive pas à les retrouver avant qu'un message s'affiche : les batteries sont vides.
La soirée du dimanche continue par la lecture des mails de la journée.
Pascal Gonthier est content des modifications que je suis en train d'apporter à son site.
Il écrit un journal depuis longtemps, intéressant et fourni. Mais il ne le met en ligne que chaque trimestre. Original, il fournit la liste des livres qu'il a lus, avec un petit commentaire, ce qui permet d'ailleurs un va-et-vient entre son quotidien et ce qu'il en transparaît dans son journal et sa pensée.
"Sinon dans les colères de la semaines: JDD (celui de dimanche dernier). Les 50 personnalités préférées des Français. Des sportifs, des chanteurs, des acteurs. Pas un intellectuel. Désespérant."
Dans le journal du dimanche d'aujourd'hui, pas une page non plus qui ne m'attire un soupir. les Français possèdent chez eux 36,6 millions de poissons rouges ! N'importe quoi ? grave besoin d'affection, "d'une présence" ?
Berlol salue la naissance de Saint-Simon, pardon, de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon né à Paris, le 15 janvier 1675. Ses Mémoires sont sur la table du salon, prêts à m'offrir un portrait comme je les aime. Je pense à FB qui l'appelle son Duc de chevet.
16 janvier 1605 : Parution (1200 exemplaires) de la première partie de Don Quichotte de la Mancha. L'imprimeur est Juan de la Cuesta, l'éditeur Francisco de Robles, tous deux de Madrid. Cervantès a 58 ans. Le succès est immédiat. C'est le premier "best-seller" de l'édition.
"En 1612, les premières traductions en anglais voient le jour, deux ans plus tard, celles en français. Don Quichotte est aujourd’hui, selon l’UNESCO, le livre le plus traduit au monde après la Bible et avant... les oeuvres complètes de Lénine."
Fin du dimanche.
je rêve sur les photos prises sur Titan en me demandant qui pourrait bien me payer 50000 euros pour assister à un match de foot.