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Décembre 2004
Janvier 2005
février 2005
Jeudi 9 décembre 2004.

Réveillé à 6 heures par les pompiers, décorés de la veille sans doute, habillés en blanc avec des masques, tirés dans des chariots comme des fauves, qui hurlent, sifflent, distribuent des tracts...Sirènes, girophares...Vaste monôme ...Etonnant et inattendu.
Est-ce une tradition spécilement nogentaise ?
On me dit au café du coin que oui, "ils font ça" une fois par an...

Lu avant de m'endormir hier soir un petit article signalant dans les Inrockuptibles, comme l'avait déjà fait François Bon dans la Une de remue.net et dans son bulletin et autres pages, la mort de Christophe Tarkos et qui commence par une citation de lui : " Je suis né en 1964. Je n'existe pas. Je fabrique des poèmes." Suit une citation de Christian Prigent. L'article se termine par le rappel des titres et signale comme FB que Anacronisme est sans doute son plus beau livre. (les inroks y mettent un s à la fin, ils ont tord). A signaler deux articles/hommages dans Libération et dans le Monde , qui non seulement choisissent quelques citations "impressionnantes"(Libé, article plus long) mais surtout donnent envie de se précipiter chez le premier libraire du coin (qui n'aura aucun de ses livres d'ailleurs et sans doute, mais bon, ils sont tous (re)commandables) chez Al Dante et chez POL qui a sur son site la bibliographie complète.)

Coup de téléphone au collège : Christine Quoiraud, (pour les cliqueurs, visionner les vidéos proposées, elles sont toutes intéressantes) une de mes deux amies danseuses, rentre de Nantes avec Maud Brethenoux, où elles sont allées présenter leur projet O2 12 tracks . Demain elles doivent être sur le quai de Valmy jusqu'au 16 décembre pour le Point Ephémère . .. Nogent le Rotrou est sur leur route... Bien sûr venez...

Discussions échanges, on se montre nos montages vidéo, elles, sur leur dernier repérage au Maroc, moi, sur mon dernier voyage en Australie, conseils réciproques sur le travail qui reste à faire.

Mails étonnants de part et d'autre (je m'aperçois en l'écrivant que cela ne veut rien dire si ce n'est l'existence d'une barrière non dite)... perturbateurs pour moi car mettant en cause, non pas le contenu, certes critiquable et jugeable selon chacun, et dont je suis le premier à juger ou critiquer retrospectivement chaque page, mais l'existence même de ce journal. Je serais un tâcheron journaleux etc...
Non.
Je ne peux que renvoyer aux questions que je pose dès l'index. Je ne suis pas ailleurs que dans cette problématique.
Ce n'est pas cette page quotidienne qui m'use. C'est la vie tout court et ce qu'elle me fait en me traversant, les questions qu'elle suscite et les réponses qu'elle me propose, sans que je sois sûr des unes ni des autres.

Et je n'ai pas à me justifier puisque c'est un constat.
La littérature m'aide, la peinture m'aide, la musique m'aide.. depuis le premier livre lu sur mon lit cosy (qui se souvient de ça ?) à Verneuil sur Avre en 1966 (c'était un livre porno piqué à mon grand frère Jacky et qui m'a fait découvrir combien la littérature pouvait être "excitante") jusqu'à aujourd'hui. J'y trouve mon espace, mes voyages, mon accord au monde, mes amis, mes complices, mes maîtres, ma remise en cause, mes réponses, mes questions, mes problèmes, mes consolations et mes doutes, ma tentative de vivre et d'être.
L'encouragement à vivre.
En montant dans ma chambre, je vois que je ne suis pas seul ce soir à Nogent le Rotrou.
Les deux amies danseuses dorment, depuis longtemps, et c'est très bien.