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Novembre 2004
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Décembre 2004
Janvier 2005
février 2005
Lundi 3 janvier 2005
Reprise du travail, le ventre vide mais la tête un peu encombrée,
disons occupée .
Repas à la cantine, cours tout l'après-midi. Les gamins et les profs assez calmes et fatigués des fêtes et multiples repas récents. Tout va donc pouvoir "rentrer dans l'ordre..."

1- Bilan 2004 no 1.
Les enseignants dont je fais partie, même si je ne suis pas que cela, sont décimologues. Ils ne peuvent pas s'empêcher de vouloir évaluer (les élèves, les devoirs, les progrès, les efforts...) et ils ont aussi, cadeau bonux associé, la maladie de la remédiation (comment faire pour remédier aux problèmes ...).
Plus d'autres, mais qui ne sont pas à l'ordre du jour aujourd'hui.
( l'ordre du jour, quelle expression quand on y pense...pas une réunion sans ordre du jour !)
C'est en fait cet ordre du jour qui permet que la plupart des réunions se passent en réalité dans le plus grand désordre possible...
2004 fut pour moi, sur une échelle d'un an, l'année la plus difficile dont je me souvienne, avec des tranches pénibles bien définies, se succédant les-unes aux autres inexorablement.
Chaque tranche (car on dit tranche de vie n'est-ce pas) commençant par une forte appréhension, suivie par un enfer que j'arrive au bout d'un certain temps à supporter, puis à transformer en quelque chose de finalement acceptable ou de viable mais qui se termine malheureusement par un ratage complet pour ne pas dire catastrophique.
Et à chaque fois donc (adepte de Charles Juliet) : se relever, se redresser, se tenir debout, et remettre un pas devant l'autre.
Mon installation à Nogent le Rotrou (dernière phase) qui ne se fit pas dans les meilleures conditions, suite à un été australien catastrophique, me permet quand même, at last, un certain répit voire un peu d'espoir.
Mais rien n'est acquis.(J'ai parfois même l'impression qu'il s'agit du calme qui précède une tempête)
L'endroit que je loue me plaît, même s'il présente des inconvénients, et je suis content d'y revenir chaque jour affronter ma solitude.

J'avais en fait, en arrivant à Nogent le Rotrou, trois niveaux, au départ hypothétiques à assumer :
- ma vie professionnelle d'enseignant
Le travail d'enseignant me prend trop de temps, mais je peux le considérer comme un investissement pour l'année prochaine. Je dois faire trois programmes nouveaux pour moi, et c'est la course quotidienne pour préparer un, deux ou trois séances d'avance au maximum.
Mais j'ai la chance d'être dans deux établissements que je juge agréables, comparés à celui d'Angoulême, avec une administration plutôt bienveillante, des élèves globalement sympathiques, plus à plaindre qu'à affronter, des collègues "qui sont ce qu'ils sont", plus à plaindre (dans certains cas graves) qu'à critiquer.
- Ma vie de père vivant seul, ayant trois filles qu'il aime de deux mères différentes, partagées entre Angoulême et Villeparisis, c'est-à-dire dans deux directions diamétralement opposées par rapport à Nogent le Rotrou, et dans des zones scolaires différentes du point de vue congés !
Là encore, cela se passe bien, l'inconvénient étant les milliers de kilomètres, de jour comme de nuit, que cela me fait faire lors de certains week-ends ou fêtes. Mais je ne me plains pas, j'aime être on the road...J'ai peur souvent, car cela m'arrive, de m'endormir. Jusque là je m'en suis toujours aperçu, et les aires de repos sont pour cela. De toute façon, depuis mon long séjour américain, et les mois passés dans les déserts, j'aime la voiture et pourrais vivre dans une voiture, à condition qu'elle possède une radio et un lecteur de CD bien sûr.
Les deux mères sont formidables et dans de bonnes dispositions. J'espère que cela continuera ainsi (car ce ne fut pas toujours le cas).Mes filles sont en pleine forme et pensent que leur père est un original.
- Ma vie personnelle avec ses deux points d'ancrage irréductibles et vitaux : vie créatrice et vie affective (dans son sens large, incluant relations sociales, amicales, amoureuses, sexuelles, complices ou autres...).
je ne parlerai pas de la dernière car elle est le plus souvent intime et ne me pose pas, contrairement à ce que j'imaginais avant d'arriver à Nogent le Rotrou, de problèmes spéciaux, et fut au contraire, pleine de bonnes surprises.
Par contre au niveau créatif c'est là que je dois faire un bilan sérieux.
La grande expérience fut cette fin d'année la mise en ligne d'un journal le 1er novembre 2004.
J'ai toujours tenu des journaux, et de divers types.
Des journaux de voyages (les plus importants étant ceux du Pérou, des déserts américains, d'Espagne, du Pacifique et ses divers îles...),
des journaux de vie (quelques années au quotidien, plus ou moins complètes selon les décennies) ,
des journaux intimes (désespoirs amoureux...)
Certains s'étendent sur de longues périodes, d'autres se sont vite arrêtés.
Certains sont liés à des évènements ou des expériences particuliers. J' ai ainsi sur mon disque dur et sur de multiples cahiers, carnets, et dans des classeurs ou boites à chaussures :
un journal de deuil , qui s'étale sur 7 ou 8 ans, suite à la mort de mon frère Michel en 1995,
un journal d'hôpital, suite à l'infarctus fait en Nouvelle Calédonie en Juillet 96,(4 semaines),
un journal de Sydney, suite à l'évacuation sanitaire en Australie (4 semaines),
un journal de rééducation au centre de cardiologie Proche de la Rochelle (3semaines)...
Mais ce journal en ligne où je suis en ce moment est une expérience unique pour moi. Il s'est fait tout seul, sans raison particulière, naturellement, même si j'y voyais des avantages, comme par exemple de donner des nouvelles à tous les gens de par le monde qui me connaissent (après 30 ans passés "à l'étranger") et qui me réclamaient souvent des nouvelles. Je pourrais maintenant leur répondre par un mail rapide leur demandant de consulter mon site personnel pour avoir des nouvelles. Cela fonctionna d'ailleurs ainsi très bien aussitôt.
Mais je ne savais pas qu'il serait découvert par d'autres gens et que par une suite de hasards, qui n'en sont pas vraiment, étant plutôt de l'ordre des affinités électives, et par la puissance du et des réseaux, j'allais me retrouver assez vite avec un nombre de lecteurs de plus en plus grands.
Accélération mi-novembre 2004
milieu décembre 2005.
J'ai déjà dit plusieurs fois (le 25 novembre,le 30 novembre, le 11 décembre) combien cette expérience était formidable et tout le bien que j'en pensais.
Mais je dois affronter aujourd'hui, comme beaucoup d'autres l'ont fait un jour (si j'ai bien lu les meilleurs) certaines questions et remises en cause normales, et affronter quelques problèmes ou difficultés.
Je dois donc trouver mes réponses.
Mais il est tard Monsieur... et je dois me lever tôt tout à l'heure.
je continuerai donc demain.

C'est un des problèmes d'ailleurs de tenir un journal, " au jour le jour".
Je mets entre guillemets, car bien sûr il ne se fait qu'au cœur de la nuit.