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Vendredi 17 décembre 2004.
Journée quelque peu difficile pour tout enseignant : départ en vacances...
Mais "ils" ont été sympas. On a coupé le cours en deux pour finir par une vidéo.
A chaque fois c'est la fête :
" chouette on va regarder la télé."
Alors à chaque fois je leur fais le même coup.
Ils ferment les cahiers, commencent à discuter et attendent... attendent...attendent...
- Ben Monsieur, on regarde la télé ?
- Ben oui, vous la regardez là depuis déjà 5 minutes.
Ils comprennent la méprise et que je joue au con :
- Ah, c'est pas la télé que vous voulez regarder mais un film...
C'était pas Won Kar Waï malheureusement. Simplement la dissection d'un lapin noir. Mais ils étaient contents et super sages...
En sortant, une fille me donne mon portrait qu'elle a fait " en vous regardant regarder le film".
Etonné car il y a en effet quelque chose de moi dedans, même si l'image ne me plaît pas et que je ne me vois pas comme cela. Mais on y voit bien une certaine solitude, sans doute celle du prof de fond...
Je range mon cahier, je retrouve quelques extraits piqués de ci de là pendant les cours...
Touchants et dignes de commentaires...Mais j'apprécie avant tout la liberté prise.



The end... tout est dit en effet .
Dans le Libé des livres d'hier, dans l'article de Mathieu Lindon à propos du livre Mouvement perpétuel d' Augusto Monterroso, une citation particulière :
" la mouche envahit toutes les littératures et rien d'étonnant à cela, car là où se posent les yeux, se pose une mouche. Tous les écrivains véritables lui ont à l'occasion dédié un poème, une page, un paragraphe, une ligne ; si tu es écrivain et que tu ne l'as pas encore fait, je te conseille de suivre mon exemple et de courir le faire ; les mouches sont des Euménides, des Erinyes,; elles te punissent. ce sont les vengeresses d'on ne sait pas très bien quoi ; mais toi, tu sais qu'un jour elles t'ont poursuivi et, puisque tu le sais, elles te poursuivont toujours."
Je découvre une manière originale d'aborder un écrivain sur le net (c'est la première fois en ce qui me concerne, en tout cas): Augusto Monterroso...
Route de nuit pour aller à Paris, dans une tempête de vent et de pluie assez impressionnante.